C’est de s'asseoir,
Ensuite de placer les doigts au-dessus des touches
Et enfin, de taper simplement quelques lettres sans les effacer.
Dehors,
Encore la neige,
Encore la pluie
Et surtout encore les hululements du vent.
Il est vrai qu’on est dans les hauts,
En un lieu réputé pour son vent venu du sud,
Le vent d’su comme d’aucuns disent,
Le vent qui a donné son nom au journal municipal.
Souffle donc fort le vent,
Se fixe aux vitres la neige poussée par les rafales,
Tombent gros les flocons,
Passe et repasse la charrue.
C’est l’hiver qui achève,
L’alternance des hausses et des baisses des températures,
Le retour progressif de la durée du jour,
Le passage d’une saison à l’autre.
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En cette fin de journée,
Est recouvert le sol d'une neige fondante et gorgée d'eau,
Se succèdent les interruptions de courant...
Et plongé sommes-nous dans le noir.
Fait chier.
Pas de chauffage,
Du beurre d’arachides pour souper,
Et un repas à la chandelle en solitaire.
Que de romantisme.
Mais bon,
On tape,
Le temps de passer
Et nous de nous habituer
À la pénombre,
À l’inaccessibilité à Internet,
Au silence de la maison.
Nadagami