De chaque côté, la forêt.
Parfois, au-travers des arbres,
Ici et là, des chevreuils.
Juste avant d’atteindre le haut de la grande côte,
Des champs cultivés
Remplacent en partie les terres boisées
Qui depuis Saint-Damien bordent la route.
Nous y voilà :
Droit devant
Se dressent
Les montagnes
Et la descente de la grande côte
Qui débute.
Faut se dépêcher,
La voiture accélère.
En face,
Se fait à la fois menaçante et protectrice
L’immense vague tsunamique depuis toujours pétrifiée
Qui s’étend sur plus de dix kilomètres.
Quand on se retrouve ici,
Soit en haut de la grande côte et ce,
Pour la première fois,
On est toujours très surpris.
Ce qu’on a alors sous les yeux
Nous plonge dans un état de ravissement contemplatif.
Sauf que la pente est raide
Et qu’on se déplace sur une route.
On n’a pas une seconde à perdre
Si on veut tout voir.
Devant
Se dressent,
Majestueuses,
Les montagnes qui s’étirent vers l’est
Jusqu’à Saint-Philémon.
On en a plein les yeux.
La pente demeure forte.
Ça descend toujours aussi vite.
Les arbres recommencent à faire écran.
La façade montagneuse observable
Se limite maintenant
À celle qui se dresse
Du côté sud du village.
Parvenu au bas de la grande côte,
On peut contempler le mont du Midi
Enfin libéré de l’épais couvert nuageux
Qui l’a enveloppé toute la journée
Jusqu’à l’heure du souper.
Recouvert d’une neige nouvelle,
Un soleil couchant imprévu
Projette sur le sommet le plus élevé
Une lumière qui intensifie
La blancheur rayonnante du couvert neigeux
Qu’accentue à son tour
Le gris foncé du ciel
Qui s’élève derrière la lignée montagneuse.
Et de filer maintenant vers le bas du village
Alors qu’arrondies les crêtes à notre droite se succèdent,
Que le soleil zieute de sa lumière le mont du Midi,
Que demain, au loin, par-dessus les sommets la lumière reviendra.
nadagami