Le soleil perce.
Il cesse de pleuvoir.
La chaleur transperce.
En alternance :
Les lourds nuages en bancs et les larges bandes de ciel bleu;
La pluie de tomber,
Le soleil de briller.
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Les heures passent.
Les mots refusent de s’agripper
À la page blanche.
Je tape,
J’efface.
Toute la journée,
Il a plu
Et par la suite,
Le ciel de se dégager.
Je tape
Pour ensuite,
Comme une eau de pluie
Qui fuit et emporte tout sur le sol,
Effacer ce qui est écrit.
Moi,
Et ce qui n’est pas moi.
Il y a moi
Et tout le reste.
J’ignore pourquoi
J’ai cette fixation aujourd’hui.
J’écris
Et soudain
Je tente
De me distinguer de tout ce qui n’est pas moi.
Sauf que je finis toujours par tout effacer
Pour ensuite me lever,
Faire autre chose qu’écrire
Et après un certain temps, revenir me rasseoir.
Devant,
La page blanche.
Je tape quelques mots
Et voilà
Que ressurgit cette conception du moi qui est moi
Et du moi qui ne l’est pas.
Il y a la pluie,
Il y a le soleil.
Je suis la pluie ou le soleil?
Ché-tu?
En tout cas,
La pluie n’est pas le soleil et vice versa.
Nadagami
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