Afin d’écrire.
Quant au vent qui toujours est même quand il n’est,
Celui-ci, on l’aura deviné, refuse de souffler.
La neige fond.
Le ciel,
Gris et bas,
Confine.
Que puis-je
Si à tout jamais je ne puise?
Longtemps,
On a cherché.
Entre autres et surtout, sur les bancs d’école
Alors qu’on nous instruisait et que, nous, on l’échappait.
Puis un jour, on apprend qu’il faut nous orienter.
Misère!
Aujourd’hui, écrire est une obligation,
Sans qu’on ne sache pourquoi en nous se manifeste cet absolu,
Étant donné que nos humeurs nous contraignent à taper des mots
Et même si dessiner nos émotions à l’aide des mots ne rapporte rien.
Dehors,
Le printemps
Flotte
Au-dessus de la neige qui se cristallise.
Et la fleur,
Sauvage,
Que bientôt le pied foulera dans la plus pure indifférence,
Elle sait pourquoi elle est?
Il n’empêche que,
Même si confondue parmi ses semblables,
Toute fleur sauvage demeure une entité individualisée
En quête de lumière.
Au-dessus de la neige fondante qui recouvre encore le sol,
Flotte
Le printemps.
Bientôt, les fleurs sauvages s’arracheront de la surface du sol.
Nadagami