Cloches d’eau éparpillées
Sur les vitres extérieures;
Journée de printemps qui n’en a nullement l’allure.
S’agite le branchage
Des feuillus toujours sans feuilles.
Le versant montagneux,
Recouvert de conifères
Tous ornés d’une cime en pointe de flèche,
Se dissout à mesure
Qu’il se confond
Au lourd et sombre couvert nuageux qui surplombe les alentours.
Quant à nous,
Toujours il nous faut écrire sinon se mêlent à nos pensées
Des échanges verbaux imaginés, mais acrimonieux,
Nés des résidus de relations conflictuelles du passé.
La cour arrière,
Une fois de plus ce matin,
Est redevenue
L’expression d’une fin de saison souhaitée qui nous fait languir.
On avance,
On recule :
Tout ce qu’on est certain de posséder
Se limite à l’incertitude nous contraignant de passer à l’action.
A-t-on, avant toute chose, surtout le goût de rire,
Ou encore de pleurer,
Ou peut-être de partir en voyage,
Ou enfin de nous perdre dans la lecture de nouvelles de toutes sortes?
Non!
On souhaite juste pouvoir taper des mots.
Dehors, au-dessus du sol de nouveau recouvert de neige,
Le printemps a repris
Ses teintes déprimantes
De gris,
Sous un ciel très ennuagé qu’échoue à percer le soleil,
Et de blancheur froide recouvrant le sol gazonné.
Nadagami