Il en est question
Une fois de plus :
De la disparition de ma langue maternelle.
Dans les journaux en ligne,
Je le sais qu’il en est question.
À la télé, si le sujet a été récemment abordé?
Je l’ignore.
Du côté de la radio,
Si on en parle?
Je ne sais pas.
Ailleurs, sur le net?
Ché pas.
Et pour dire vrai,
Je ne veux pas le savoir.
J’aime cette langue qui est mienne.
Dans cent ans,
Ici au Canada,
Au Québec,
On ne la parlera plus?
Peut-être, mais aujourd’hui elle y est encore parlée.
J’aime cette langue
Qui est mienne
Et en plus,
Elle m’aide
À mieux saisir
Le monde
Qui m’entoure.
De toute façon,
Toutes ces crisettes épisodiques
Et relatives à la situation du français
Ne sont toujours que passagères.
Et même si est vrai
Tout ce qui est dit et dénoncé relativement à ce sujet,
C’est à partir d’une volonté individuelle
Que doit émerger le désir de vivre en français.
Ça donne quoi de mettre le feu tout partout
Si les pompiers ne veulent pas éteindre le feu?
Mais ils sont encore nombreux
Ces gens
Qui décrient la situation du français
À partir de réalités étrangères au Québec
Comme si la situation était vraiment différente ici
En comparaison de ce qui se passe ailleurs.
Et il y a tous ces gueulards
Qui font de l’esbroufe au sujet du français du Québec
Mais que pour satisfaire un besoin atroce
D’adulation narcissique.
Nadagami