Poussières glacées en chute libre.
Saisons sans cesse en déséquilibre
Que chaque seconde passée abrège.
Froides particules de poussière
Tirées de l’invisible céleste
Et qui, jamais en reste,
S’épanche sous forme grossière.
Dehors, dominant, le froid.
Une masse nuageuse
Joue à la paresseuse.
Tout à coup, en nous, l’effroi.
On ne sait plus.
Blancheur aveuglante,
Lumière beuglante.
Se sont volatilisés nos surplus.
Trop souvent on s’interroge,
Autant le jour que la nuit.
C’est sans doute l’ennui
D’un désir qui s’abroge.
Le ciel se désagrège
Sous forme de bruine neigeuse
Qui devient masse ombrageuse
Qu’au moins la pureté de l’air allège.
Gris bleu sont les ombres.
On a réappris à vivre ici
Après un passage à vide sans merci.
La langueur du jour sombre.
Tout près, geais et étourneaux
Qui, à coups d’ailes, s’envolent.
Sous les mangeoires, des graines sur le sol :
Paresseux seront ces oiseaux.
Toujours on est à festoyer
Quand est offert, par magie, le pain.
Depuis hier sous les sapins,
Oiseaux et vermine de se côtoyer.
Nadagami