Un écureuil court sur la neige.
Sont coiffées d’un bonnet de neige
Les grappes de fruits des cormiers.
De nouveau les résurgences explosives de la lumière du soleil
Frappent la neige dont la blancheur
Est encore exemptée de toute altération
Que causera éventuellement la cristallisation des flocons.
On a pelleté,
Renchaussé la maison,
Placoté avec une connaissance,
Gratté à fond le trottoir qui s’étire devant la maison.
L’entrée des voitures est débarrassée de la neige hier tombée.
Dehors, on était bien :
Absence de vent
Et lumière du jour éclatante.
Sous le point de congélation
Que se maintient la température à l’extérieur
Et à laquelle on finit par s’habituer :
Plus on passe de temps dehors,
Moins on ressent le froid.
Au-dessus des montagnes
S’est réfugiée
Une masse informe d’un brouillard gris bleu.
Les branches sont encore gonflées d’une épaisse rainure de neige
Qui ne tombera que lorsque le vent se lèvera.
Tout est si calme dehors
À l’exception de l'alternance des ombres et des déversements de lumière.
On oublie la chaleur pantouflarde de l’été.
Bien que la verdure de la cour arrière nous manque,
Il nous est fort difficile de rester neutre face à la féérie des décors
Qui se succèdent dans la cour arrière depuis le retour de la neige.
Passe le temps,
Passent les saisons
Et passage de ces dernières qui nous confronte
À une matérialité extérieure en perpétuelle métamorphose.
Nadagami