Corriger en entier ce qui ne pourra jamais l’être,
Annihiler le contrecoup dissuasif de craintes infondées
Et aussi cependant, tout accepter sans manifester la moindre opposition.
Pourquoi ces quatre lignes qui précèdent?
Peut-être parce qu’il fait très froid dehors;
Ou encore parce qu’on craint les illusions;
Ou enfin parce qu’on avait tout simplement envie de les écrire.
La lumière fuyante du jour s’échoue sur les sommets montagneux frimassés
Qui s’étirent vers l’est derrière chez nous.
Plus bas, soit sous la ligne que dessinent les effusions du soleil,
S’assombrissent les flancs de la baleine appalachienne.
Il fait froid.
Très.
On n’est pas sorti aujourd’hui.
Peut-être tantôt... Et pourquoi pas tout de suite?
On est sorti.
On en a profité pour donner quelques coups de pelle,
Aller quérir le courrier au bureau de poste,
Refaire le tour de la cour en suivant les tracés qui la sillonnent.
Il fait vraiment très froid dehors.
Par contre,
Cette froidure exacerbe la beauté du ciel
Qui, en cette fin de journée, est d’un bleu épuré sans rupture de ton.
Les vacances des Fêtes sont terminées.
La rigueur de l’hiver s’impose.
Mais cela n’empêche pas nos voisins
De nous faire damner.
Passe le temps.
S’accroche à la blancheur du sol le froid mordant habituel de janvier.
Sous le pas,
Craque la neige.
C’est l’hiver.
On est revenu sur terre.
Les vacances, c’est bien.
Mais les mots tapés aussi.
Nadagami