Accrochée à la ligne de faîte
Des monts qui s’étirent d’est en ouest derrière chez nous,
Une imposante masse nuageuse gris foncé en forme de rouleau.
On a fait le tour des nouvelles,
Pas nécessairement nouvelles
Puisque si pareilles d’une journée à l’autre,
Surtout celles concernant la hausse de la facture d’épicerie.
L’astre de jour
Batifole
Avec un agrégat nuageux ombrageant en haute altitude
Afin de déterminer lequel réussira à percer ou à contrer l’autre.
Un peu plus chaque jour
Les ombres sur le sol
Gagnent en longueur
Alors que se déprécie la lumière du jour.
Et de considérer tout à coup qu’un silence peut être
Éloquent,
Ou encore archi-révélateur,
Et en certaines occasions, seule réponse possible.
La rue Principale est moins animée depuis quelques semaines.
Le frette est débarqué.
Les bourdonnements des moustiques à quatre-roues se sont tus.
Bientôt par contre ressurgiront les bibites à chenille.
Puis tout à coup,
Aux alentours de quinze heures,
La neige
Qui se met à tomber.
Puis tout à coup encore une fois,
La neige qui cesse de tomber
Pour ensuite se remettre à tomber
Bien que le soleil nous clin-d’oeillise entre nuages et toitures.
Et voilà que le chien de nos voisins
Se met à japper,
Japper,
Japper...
Nadagami