Au beau milieu de la nuit,
On ouvre les yeux.
Une sensation d’absence de finalité nous submerge :
« L’éphémérité de la vie »,
Qu’on s’entend dire.
Mais pourquoi tout à coup
Cette pensée?
On aurait dit un cadran
Qui se met à sonner.
Dans le noir
Nous tient éveillé la conviction de n’être que de passage.
Des papiers à classer :
Tâche à laquelle il faudra bien s’atteler.
Fins flocons en chute libre.
On se sent rattrapé.
En même temps, on ne sait plus.
Une sensation de vide
Nous submerge.
Après?
Durant la nuit d’hier donc, voilà soudain que :
Une coupure et l’impression de monter à bord d’une montgolfière
Qui nous entraîne en un autre monde sans possibilité de retour.
C’est l’incompréhension totale.
Entre une toast à beurrer et une gorgée de café, on s’interroge.
La neige, évidemment dehors, se densifie.
Tantôt, peut-être, l’épicerie... Non! Plutôt demain.
Par contre, il nous faut sortir de la maison.
Parfois,
On panique.
Comme en ce moment.
Sans trop savoir pourquoi.
Mais bon,
On continue.
On se sent fatigué de tout sans pour autant l’être.
On agrippe une pelle et on s’attelle à la tâche de déblayer la cour.
Nadagami