Juste quelques-unes,
Juste pour taper,
Pour taper et voir naître les mots.
On tape,
On efface.
On relit,
On recommence.
Ce matin,
Du temps gris pluvieux,
Près de zéro,
Presque neigeux.
Quelques lettres encore,
Qui deviendront quelques mots
Alors qu’il y a remémoration du chemin parcouru
Et découverte de celui qui se dessine.
On regarde.
On se demande.
On enfonce quelques touches.
On s’abandonne.
Ce matin,
La face cachée du printemps,
Celle qu’on ne veut pas voir,
Froid, gris, pluvieux.
Quelques mots juste parce qu’on tape.
Quelques mots nés du vide,
Nés malgré tout,
Malgré tout ce qu’il a à dire d’autres.
On est entouré.
On est enfermé.
On est obligé.
On est face à soi.
Ce matin,
Les nuages gris
Effleurent
Les sommets montagneux que l’on devine verglacés.
nadagami