Souffle le vent,
S’étiole le couvert nuageux,
Se forment sur les vitres
Des cloches d’eau
Autour desquelles
S’assèche et s’accroît l’espace
Qui les isole les unes des autres.
Un peu plus chaque jour
Et partout
On le constate,
Est délivré
Le feuillage
Des branches
Des feuillus.
En l’observant depuis la cour arrière,
La ligne de faîte de la chaîne de montagnes,
Que l’hiver on voit dans toute sa longueur,
Est effacée en partie
Par la reconstitution
Des ramées
De plus en plus
Opaques et volumineuses
Des feuillus.
Puis soudain,
Alors qu’on était persuadé
Qu’on passerait à côté,
Une pluie forte
De s’abattre
Sur le village
Tandis que cesse pratiquement de souffler le vent.
Tombe
En tambourinant
Sur les seuils de fenêtre
L’eau de pluie.
De nouveau,
Fuit vers le sol
En suivant des rayages invisibles
L’eau de pluie
Tombée sur les vitres.
nadagami