Tout comme hier au réveil.
Pour ce qui est du ciel, il diffère.
Quant à la réalité du quotidien, j’avoue qu’elle ne m’indiffère.
Six heures.
En fait,
Rien
N’est comme hier,
Si ce n’est qu’il est six heures,
Puisque ne peut être
En tout point pareil
Ce qui était à la même heure hier.
Rien n’est pareil,
Sauf que tous les jours
Surviennent des événements
Qui dévoilent des comportements généralisés.
Ici,
Comme à bien d’autres endroits,
Les gens stationnent leur voiture devant un commerce
Et très souvent,
Parce qu’il fait chaud,
Pas tant que ça
Mais quand même,
Laissent tourner le moteur de leur auto
Tandis qu’ils en descendent
Et par la suite,
Même s’il n’y a aucun passager à bord,
Le moteur de tourner tout le temps de leurs emplettes.
En remontant dans la voiture,
Les gens retrouvent immédiatement le confort
D’une voiture
Pourvue d’un système d’air climatisé.
Par contre,
En laissant tourner le moteur de leur auto,
Les gens contribuent à amplifier l’inconfort omniprésent
Qui les pousse à laisser tourner le moteur de leur auto.
C’est la vie :
Collectivement, on se plaint; individuellement, on ne fait rien.
Plus jeune,
J’aurais été très tenté d’intervenir
En demandant à ces conducteurs fautifs d’éteindre le moteur.
Aujourd’hui?
Non!
Je ne crois plus au discours moralisateur de masse.
Les gens agissent par contrainte,
Surtout et seulement quand ils sont obligés,
Par instinct de survie,
Par obligation,
Toujours en fonction
Du chemin
Que se révèle être le plus court
Entre deux points.
C’est contraire
À la réalité onirique
Qui oblige à passer par où on doit passer
Et non par où on veut passer.
Toujours est-il qu’il fait beau.
Je fais mieux que les autres?
Bof!
J’efface?
Nadagami
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