Des plumes grises et blanches au sol
Dessinent un cercle au milieu de l’allée de passage des voitures.
Tiens! On dirait les plumes d’un junco.
Glurp!
Ce sont effectivement les plumes d’un junco.
Il semblerait qu’un chat soit passé tandis que feu le junco picorait.
Dure et implacable réalité de la vie.
-- = -- === -- = --
Alors qu’on se réjouissait de l’absence de pluie
Même si le ciel restait couvert,
Aux environs de midi,
Soudain il est apparu.
Dès les premiers rayons de soleil,
La chaleur s’est vite fait ressentir,
La vie est devenue plus joyeuse,
Et les émanations d’épandage de fumier n’ont pas tardé.
-- = -- === -- = --
Il n’y a jamais rien de parfait.
Mais tout est si sublime,
Même l’imperfection
À tout jamais perfectible.
-- = -- === -- = --
Ce matin (aujourd'hui).
Il fait beau dehors.
Dehors, il fait beau.
Beau, dehors il fait.
Et?
Disons que ce matin, j’ai la tête ailleurs.
Dehors?
Plus précisément, dans la cour arrière.
Parce que?
Parce qu’il y a le vert du gazon,
Le chant des oiseaux,
Le bleu du ciel juste au-dessus.
Parce que c’est chez nous,
Que j’y apprends le nom des plantes,
Que je m’y rends sans trop savoir pourquoi,
Que le soleil quand il est là éclaire plus que partout ailleurs.
Parce que j’y suis bien,
Alors que d’un bord, il y a une shop de plastique,
Derrière, les montagnes,
De l’autre bord, l’orgueilleux clocher de l’église
Parce que…
Parce que tout simplement,
Parce qu’un point cé toutte,
Parce que cé de même.
-- = -- === -- = --
Cibole!
Il est à peine sept heures
Et déjà j’ai le goût d’une poutine,
Seule chose imperfectible sur la Terre.
nadagami