Alors qu’elle fuit vers l’arrière,
Une fois de plus aujourd’hui,
On emprunte la route qui mène à la ville.
De chaque côté,
À mesure qu’on s’éloigne de la baleine appalachienne
Et qu’on se rapproche de la ville,
La forêt devient champs.
Au-dessus,
Le ciel encore quelque peu ennuagé,
Mais qui tend à se dégager
Et qu’on finit par ne plus voir même si de partout on le voit.
Ensuite :
Les routes, les rues et la multiplication des autos;
Les édifices commerciaux et les maisons.
En somme, la ville.
Puis on est revenu,
Par le même chemin,
En tentant d’imaginer
Les temps de colonisation
Depuis les bas,
En partant du bord du fleuve
Jusque dans les hauts,
Depuis l’arrivée des premiers colons
Dans les bas
Tout en remontant à ce qu’est le quotidien
Aujourd’hui
Dans les hauts.
On rêvassait jusqu’à ce croche auquel on ne s’est jamais habitué,
En haut de la côte des Érables,
Croche qui fait que la route surtout rectiligne depuis le fleuve
Passe tout à coup de direction sud-est à direction est.
On ne s’y habitue pas.
En fait, ce croche s’expliquerait par la division des terres
Du système seigneurial
Établie au départ d’après la ligne que dessine la bordure du fleuve.
Et cette portion de la route,
Qui va du croche en haut de la côte des Érables
Et qui conduit au village de Saint-Damien-IPL-de-Buckland,
Est parallèle à la bordure du fleuve.
Pourquoi rapporter ce détail?
Parce que je voulais connaître les raison qui expliquent
Pourquoi soudain un croche au beau milieu d’une route
Alors qu’aucun n’obstacle naturel ne justifie une telle déviation.
Je dors mieux depuis...
Bin non!
Je voulais juste savoir pourquoi.
Pourquoi je voulais juste savoir pourquoi?
Bin là!
Parce que...
Je voulais connaître
La raison de ce croche.
Je ne comprenais pas.
Maintenant je comprends.
Ce que tout cela m’a donné de plus?
Du savoir.
nadagami