Au-dessus du village,
Au-dessus de la route,
Les nuages.
Tout à coup et sans idée préconçue,
Je me dis
Que le plafond nuageux
Pourrait être, et pourquoi pas, un plancher nuageux.
Mais que se passe-t-il tout à coup?
Me voilà convaincu
D’avoir la tête en bas,
D’être suspendu par les pieds.
Ouf! Je ne me sens pas très bien.
Bon, je me calme
Et de me répéter en mon for intérieur
Que je me déplace véritablement la tête en haut, les pieds en bas
Et qu’au-dessus flottent les nuages.
Il n’empêche que je peine à repousser l’inquiétude
Qu’éveille ce doute aussi subit qu’inattendu
Quant à ma réelle position qui est difficilement contestable.
Sauf que les nuages, il faudrait savoir,
Ils sont en haut ou en bas?
Et moi,
Je me tiens à l’endroit ou à l’envers?
Je suis toujours sans réponse
Jusqu’à ce que s’impose l’impression très forte
Que je me déplace tout étant incliné,
À mi-chemin entre les positions coucher et debout.
Oh là là! J’ai la tête qui tourne.
Une fois de plus, une image s’impose,
Mais image qui m’oblige à ne penser qu’à mes pieds
Étant donné que c’est sur eux que repose ma personne.
De nouveau, je fixe les nuages
Et me demande s’ils sont en haut ou en bas.
Ce à quoi je réponds que les nuages défilent à une certaine distance
De la surface sur laquelle reposent mes pieds,
Qu’il n’y a ni haut,
Ni bas,
Seulement une distance qui me sépare des nuages
Alors que j’ai les deux pieds sur Terre.
Entéka!
Dehors, en ce moment, il fait beau.
Le ciel se répand en un mélange de bleu et de blanc gris
Mottonneux
Et non pas moutonneux,
Parce qu’ici on peut avoir le motton,
Pas le mouton,
Tout cela en dépit du fait que la laine puisse être mottonneuse.
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Toujours est-il que j’ignore pourquoi
Ce matin
Je ne ressens que l’infini,
Que l’absence de limite,
En plus de ne pas savoir
Pourquoi
J’ai le motton
Sous les nuages moutonneux.
nadagami