Pendant ce temps,
Tout dépend du temps.
Mais le temps,
Tout le temps,
Saisi dans sa totalité
Le temps
D’un instant,
Oblige à reconnaître
La fusion permanente
De l’instantanéité
Et de l’éternité.
Mais pourquoi au juste
Faudrait-il saisir le temps dans sa totalité?
À moins que ce ne soit lui
Qui saisisse.
Qu’importe!
Quelques mots venus d’où je ne sais
Alors que mes doigts s’acharnent
À enfoncer les touches.
Tombera la neige,
Soufflera le vent,
Se lèvera le soleil,
Et peut-être les trois en même temps.
Que dire?
Que faire?
Je n’ai plus rien à dire
Mais tant à faire.
Sauf que ce que j’ai à faire
Est de dire.
Alors je dis
Au moyen du mot écrit.
Où suis-je?
Monde de mots,
Univers de sons,
Dimension alphabétique.
Je marche.
Sous mes pas,
Des mots.
Je tâte
Et mes doigts découvrent des mots.
Je rêve
Que je rêve
Au silence criard des mots.
Où suis-je?
Que suis-je?
Que puis-je?
Où puis-je?
Qu’aimé-je?
J’eul sé ti?
Mes doigts enfoncent les touches.
Passent les feuilles,
Se succèdent les pages.
Et le soleil de se lever
Pour tantôt se coucher.
Et la nuit de se lever
Pour tantôt se coucher.
Un,
Deux.
Un, deux.
Pour être un il faut être deux.
Passe le temps
Qui ne passe pas nécessairement.
Mais bon, un de ces quatre on vérifiera.
Finalement, il était une fois
Un petit garçon qui tapait des mots.
Mais voilà qu’un jour les mots,
Alors que le petit garçon enfonce les touches du clavier,
Décident
De manger l’âme du petit garçon.
Depuis,
Les mots et le petit garçon ne font qu’un
Bien que les mots ne soient pas le petit garçon
Et que le petit garçon ne soit pas les mots.
Par contre,
Les deux ne font qu’un,
À chaque instant,
Et ce,
Pour
L’éternité...
Eee...
Ouin!
C’est peut-être un peu gros.
Mais bon, je suis pressé et je dois y aller.
nadagami