GÎTE TOURISTIQUE
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Quatre

26/9/2017

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​Il faut enfoncer une première touche et
Ensuite, une seconde.
On poursuit en appuyant sur une troisième touche,
Une quatrième, une cinquième et on se laisse emporter.

* * *
 
Le doigt exerce une pression sur la touche
Qui s'enfonce.
La lettre apparaît à l’écran.
Le curseur clignotant se dirige vers la droite
 
Alors que le début de la ligne glisse vers la marge gauche.
Bien entendu, les mots sont tapés à partir du centre de la feuille.
Pourquoi?
Pour avoir à l’esprit le côté gauche et le côté droit de la feuille,
 
De même que le centre.
Aussi, parce que c’est moi.
J’ai un bras gauche, un bras droit.
Je tape des deux mains.
 
Pour moi, la vie n’est pas une mais deux.
La dualité génère de la profondeur.
Dehors, des corneilles croassent.
L’été s’accroche,
 
Solidement.
On continue.
Je m’égare.
Je suis dans Ville-Marie,
 
Dans les Pointes, ailleurs mais pas ici.
Mon esprit, telle une embarcation, va où le courant l’entraîne,
Sauf qu’il m’emporte, me distrait et freine mon élan.
Le vent souffle
 
Mais sans avoir la moindre idée si oui ou non,
Dehors,
Il vente.
On dirait que je souhaite qu’il vente.
 
Mes idées sont confuses.
Je m’imagine discuter avec des gens,
Mais gens qui ne sont pas là.
Je reviens au curseur qui clignote à l’écran.
 
Les lettres tombent sur la page blanche,
Sur la blancheur de la page,
Noircie
Par la lettre rattachée à la touche enfoncée.
 
De fait, les lettres surgissent à l’écran et non pas y tombent.
Avant, du temps de la machine à écrire,
On voyait un bras se soulever, frapper un ruban encré qui défilait Devant une feuille et sur laquelle était imprimé le caractère désiré.
​
Aujourd’hui, on dirait que la pression exercée sur une touche
Provoque l’émission d’une décharge électrique qui brûle la feuille
Afin que soit dessinée la lettre commandée à partir de la touche.
Toujours est-il que les bras munis d’une tête lettrée ont disparu.
 
Le clavier toutefois demeure.
Et de revoir la vieille machine à écrire de mon grand-père.
Sur laquelle j’ai écrit mon premier et seul livre :
« Quand la nuit se terminera-t-elle? »
 
Encore une fois, soudain tout se met à déraper.
Mon esprit ne peut s’empêcher de passer d’une image à une autre.
Ce n’est pas grave.
Je tape, c’est ce qui importe.
 
Le vent souffle.
Sans souffler.
Entre deux images, deux idées, deux impressions.
Une qui achève, l’autre qui prend forme.
 
Deux.
Mon père, ma mère.
D’eux.
Ils sont deux et je suis d’eux.
 
Deux ou d’eux
Suis-je?
Je suis
D’eux et deux, qui font quatre.
 
 
nadagami
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