Tombent les mots,
Tombent les flocons.
Nuage je suis et duquel fuit je ne sais trop quoi.
Quelques quelque réussissent à s'en arracher.
Combien déjà?
Quelques.
Pas plus que cela?
Non!
Ah.
Il y a des jours comme cela.
Oui, je sais.
En plus, il se peut même,
Et ce,
Quelque dépité que nous puissions être par la suite,
Qu’on doive se contenter
D’un seul et non pas de quelques.
Puis le nuage différent de tous les autres
Qui échappent non pas des flocons mais des quelque
De s’éloigner quelque peu.
Dehors,
Tombe droit la neige
Sous un ciel gris
Dont le pourtour semble reposer
Sur la large bande foncée
Que dessine la forêt sur les flancs de montagne
Et qui borde le village.
Tombent les flocons.
Le nuage différent des autres
Poursuit sa course
Tout en échappant ici et là
Quelques quelque.
S’accroît l’accumulation de neige au sol.
Tantôt,
On pellettera.
Se pointera par la suite au cours de l’après-midi,
Paraît-il,
Le froid très froid.
Mais avant,
Il faudra pelleter.
Des flocons épars
Tombent encore
Alors que de son côté le nuage différent des autres
Échappe avant de disparaître un dernier quelque.
nadagami