De sa présence matinale veille
Et que les ombres
Des branches dénudées d’un érable sombrent
Sur la surface ondulée
D’une toiture de tôle galvanisée,
S’épanche dans toutes les directions
Le ciel
D’un bleu matin
Qui m’atteint
Drette où
J’en viens à voir le ciel d’un même bleu partout.
De son côté le frigo,
Comme il lui arrive souvent peu importe la saison,
Se refroidit
Les entrailles.
Dehors il fait très beau.
Le printemps débarque.
La chaleur se soude à la saison printanière.
La cour arrière même s’il est encore tôt
Déjà cherche à se débarrasser
De la neige qui,
Tout l’hiver,
L’a protégée des grands froids.
Au sol, en plein vol, dans les ramées effeuillées des arbres :
Des quiscales.
La neige
Fond.
Quant à Gaston,
Oui, Gaston,
Ces pantalons
Sont trop longs.
Mais qui est Gaston?
C’est l’homme au veston
Qui l’hiver porte des pantalons
Beaucoup trop longs
Et l’été,
Des pantalons beaucoup trop courts.
Mais bon,
C’est Gaston.
Le village est tranquille.
Il est pourtant huit heures quarante-cinq.
Peut-être bien
Parce que les gens ont le coco vide.
Trop de télé,
Trop d’images filmiques
Qui nous défilent encore dans le cortex
Comme celles qu’hier soir Gaston a trop longtemps visionnées.
Nadagami