Sifflant,
Hululant,
Le vent a commencé
À se faire entendre
Un peu avant
Que la noirceur ne se retire.
Soumis depuis le réveil
À la disharmonie criarde des rafales
Jusqu’à en être indifférent,
Voilà que vers le milieu de l’avant-midi,
Intrigué par le silence qui règne dans la maison,
Je me rends compte qu’ont cessé
Les assauts du vent.
Tout est si calme,
Paisible.
Aucun mugissement n’émane de l’extérieur,
Aucun sifflement,
Aucun bruit d’une quelconque machine à essence.
Le vent,
Bruyant
Et si bardasseux tout à l’heure,
Semble avoir emporté l’âme du village avec lui
Tant tout y est si soudainement empreint de trop de tranquillité.
Aucune automobile,
Aucun camion de livraison,
Aucun utilitaire,
Aucune citerne d’eau d’érable,
Aucun tracteur
Ou autres véhicules à moteur,
Ni non plus de passant
Et de jappement.
La rue est au repos.
Un couvert bas de brume
Recouvre maintenant
Le village.
Le silence perdure.
On est bien.
Une corneille s’est posée sur la rampe de la galerie avant.
Un moteur se fait entendre et de s’évanouir le silence.
nadagami