Qui tantôt
Accompagnera l’eau
Échappée du couvert vaporeux tout en haut.
Sont très agitées
Les feuilles
Qui n’en ont rien à faire des deuils
Elles qui, fragiles et face à la mort, toujours se savent sur le seuil.
Souffle le vent.
Bientôt tombera la pluie
Sur le sol, de torpeur, enduit
Mais qui, de la stagnation, s’est toujours enfuit.
Sous le ciel gris,
Le vent partout se glisse,
Lui dont l’édifice
Est le changement qui commande des sacrifices.
Souffle le vent.
Sur les vitres,
Les premières gouttes qui deviendront les litres
De l’eau dont la rareté crée les grands titres.
Des toitures
Tombent les gouttes
Trop espacées pour qu’elles se raboutent.
Mais le sol atteint, aux flaques d’eau elles s’ajoutent.
Souffle le vent.
L’accompagne la pluie annoncée qui tombe,
Sous laquelle il arrive que le moral succombe,
Mais dont la nécessité fait en sorte que l’âme se raplombe.
Tout près d’un plant d’hémérocalles,
Se tient un merle au poitrail rouge brique.
De notre côté, on devine ce qu’il y fabrique :
Il cherche des vers pour combler ses envies gastronomiques.
Souffle le vent.
S’échappe maintenant une pluie forte des nuages gris.
Mais notre coeur n’est pas aigri,
Car on sait que la terre nourricière est à son tour nourrie.
Nadagami