Le vent invisible,
Qui, même si invisible,
Est perçu grâce à son souffle.
---
On reprend
Sans trop savoir
Ce qu’on reprend,
Mais avec l’idée d’agrémenter notre savoir.
On écrit
Aussi pour mieux comprendre
Ce qu’on décrit
Et si possible pour de nouveau nous surprendre.
---
Il était donc une fois,
Alors que nous étions sans foi
Puisque ne sachant pas trop pourquoi
Nous nous affichions en tant que Francoquébécois.
Au début du moins nous l’ignorions.
Aujourd’hui, nous en rions.
Par contre, nous nous sentons seul
Parmi ceux et celles déjà emmitouflés dans leur linceul.
Un jour, il y a longtemps, assis sur un banc d’école,
Voilà que notre imagination décolle.
Pourquoi en cette autre langue
Les sons perçus toujours trop fort tanguent?
C’est la stupeur
Tant nous avons peur.
Ces mots pour nous incompréhensibles
Sont ceux de la réussite dite sensible.
Effondré mais heureusement assis,
Pour nous à cet instant, il n’existe pas de sursis.
Pourquoi cette surdité
Alors que pour le reste tout est facilité?
Nous entendons non pas des sons
Alors que résonnent des chansons,
Mais que des bruits
Alors que nous nous croyons détruit.
Quelle poisse!
C’est l’angoisse.
Mais nous sommes trop jeune pour comprendre.
Pour y parvenir, des années il faudra attendre.
Il y a toutefois que depuis toujours,
Tous les jours,
Nous tentons de ne pas être désemparé
Face à nos envies impossibles à parer.
Nadagami