Qui rend plus fort.
Comme l’hiver
Même si celui-ci nous vire à l’envers.
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Le chemin Taché,
La souvenance populaire s’en est détachée.
C’était le projet d’un long chemin
Nourrissant l’espoir de plus heureux lendemains.
Projet toutefois jamais achevé,
L’élan initial ayant inégalement levé
Et la volonté de colonisation,
De passer en mode dépréciation.
Tout le long du chemin, il n’y avait que la forêt
Qui attendait des hommes pas tout à fait prêts.
C’étaient ces mêmes hommes que le pays voulait retenir
Face à un ailleurs où le travail les obligeait à moins de repentir.
Pour qu’ils restent, on leur donne des terres
Avec l’idée que, de tous les malheurs, l’agriculture libère.
Mais la tâche est ingrate
Alors que la volonté ne peut être disparate.
Toujours est-il que jamais n’a été complété
Ce projet de colonisation tant complimenté.
Et bien que la naissance du village corresponde
Au lancement de ce projet à la finalité moribonde,
Aujourd’hui, c’est sous une autre dénomination
Que passe le chemin Taché devant notre habitation,
Cette longue route qu’on dirait tomber du ciel
Tant sa construction peut sembler si peu essentielle.
Le Grand Tronc des chemins de colonisation,
Inachevé en raison dit-on de la démotivation,
Bien que ce soit aussi le travail dans les manufactures
Du pays au sud qui lui a fait la vie dure.
Voilà longtemps, plusieurs ont émigré
En raison de misères qui les poussaient à se dénigrer.
Ils seront ainsi des centaines de milliers à partir
Éplorés par un quotidien dont ils voulaient se départir.
Le projet de chemin Taché
Visait, de la terre, à empêcher les habitants de s’en détacher.
Mais la terre promise a été trop inhospitalière.
Ils ont alors été nombreux à fuir la misère.
Nadagami