Ruisseau qui déborde.
Vent d'ouest qui fouette.
Brouillard de neige qui obscurcit.
Je m'en allais par là,
Par la route Saint-Antonin,
Quand soudain le vent se leva et me frappa de son invisibilité
Au point de me sentir obligé de me dire : « Bin coudonc! i' vente. »
N'écoutant alors que mon courage,
Je me suis dressé face à cette force qui cherchait à m'arrêter.
Qu'on mette un frein à mon élan, il n'en était pas question.
Je n'avais qu'une idée en tête : aller aussi loin que je le désirais.
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Bon, j'exagère un peu.
Il ne ventait pas tant que cela.
Oui, un bon vent.
Mais quand même, rien pour écrire à sa mère.
Redonc, il ventait.
Il neigeait aussi.
Le soleil, lui, n'en parlons pas.
Quant au froid, dans le boutte de zéro, on était bien.
Finalement, ce n'était pas pire pantoute.
Oui, le vent nous ralentissait alors qu'on longeait les champs
Mais une fois la route bordée d'arbres, c'était très confortable.
En fait, on ne ressentait pratiquement pas le vent.
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Donc, j'ai parcouru la distance qui sépare le rang Ville-Marie
Du pont Croche, en suis revenu, ai bravé le vent par petits bouttes,
Ai remarqué que l'eau du fosset débordait et fuyait de l'autre côté,
Ai marché pendant un peu plus d'une heure environ.
On a vu que le ciel était très changeant.
On a vu du bleu du ciel, on a vu les montagnes au sud,
On a vu aussi disparaître les montagnes derrière un brouillard de neige,
Et on a vu le long de la route des pistes de chevreuil.
On est finalement revenus à la maison.
Il tombait une neige légère.
Le vent avait beaucoup diminué en intensité.
Quelques coups de pelle à neige ici et là puis, je suis rentré.
Daniel verret