Au bout du terrain,
D’ici on le voit très bien,
La pelouse est blanche.
Gel au sol.
Butine
Dans la jardinière accrochée au mur de la dernière remise
Un colibri.
La lumière du jour
Se faufile
Entre les maisons, les arbres, les buissons
Et court sur le sol
En longues bandes lumineuses.
Les feuilles des érables,
Flasques et tombantes,
Ont cet air amoché
De lendemain de veille.
La nuit a été dure pour la végétation.
Tout comme hier,
Le vent souffle du nord
Et durant la nuit,
Bin il a gelé.
Par contre,
Autour de la maison,
Je le sais puisque j’ai fait le tour
En robe de chambre
Et chaussé de bottes de caoutchouc,
Juste une fine rosée froide
Recouvre les plantes et le sol.
Le temps passe.
Je vieillis.
Ça fait partie de la vie.
Déjà les cerisiers
Perdent leurs fleurs.
Le prunier itou.
Tout va si vite.
On se laisse emporter.
Le courant est trop fort.
Le vent a tourné.
Il souffle franc est.
Quelques plants et arbres à arroser d’un insecticide ce matin.
Je tiens l’escabeau.
Il faut arroser,
Sinon les petites bestioles font des ravages.
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Le vent est plus calme
Et sont beaucoup moins désordonnées
Les ondulations des feuillages.
Le ciel, tout bleu, intensifie la pureté des verts
Au contraire du jaune des pissenlits
Qui absorbe la couleur verte et la rend plus laiteuse.
On aura droit à une belle journée
Et c’est tant mieux.
nadagami