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Cent soixante-treize

30/4/2021

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​Parfois par le passé, il lui arrivait
D’arriver
Sans que, auparavant,
Quoi que ce soit ne lui soit arrivé.
 
Sauf que,
Depuis quelque temps,
Plus rien ne lui arrive,
Même lorsque arrivée.
 
Ainsi,
Et qu’importe ce qui peut arriver,
De son côté et à la suite de tout ce qui arrivera,
Il peut simplement arriver
 
Qu’on découvre que ce lui,
En fait,
Est
Elle
 
Et sans pour autant que son prénom soit :
Estelle.
Mais z’alors :
Qui est-elle?
 
On ne sait trop
Et on risque fort de ne pas le savoir
Parce que ce qui nous arrive à tous
Ne peut lui arriver
 
Étant donné
Qu’il ne lui arrive plus rien
Si ce n’est le fait
Que justement il ne lui arrive plus rien.
 
Et c’est ce qui a attiré notre attention :
Que ce qui lui arrive
Découle de l’expression d’une valeur nulle.
Et nous,
 
Avec ce rien,
On a réussi à faire un tout,
Pas un trou (enfin, presque...),
Mais un tout.
 
 
Nadagami
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Cent soixante-douze

29/4/2021

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Il arrive parfois
Que ce qui nous arrive
Ne nous arrive
Que parfois.
 
Le soleil
Dessine
Sur le sol
Des ombres franches et davantage retenues.
 
Se répand une brise
Si légère
Qu’elle se laisse
Deviner.
 
L’herbe verdit et pousse.
Ici dans les hauts où le sol reste longtemps froid après l’hiver,
Les feuilles
Tardent à quitter leur bourgeon.
 
On se mêle à cette réalité en recoupant à l’aide d’un sécateur
De longues branches déjà coupées
En de courts cylindres
Qui serviront par la suite de couvre-sol.
 
Ainsi récupère-t-on
Pour remettre à la terre
Ce que cette dernière nous a tout d’abord donné :
Tiré du sol grâce à la lumière et sous la lumière retourné au sol.
 
Il fait vraiment beau.
Après la tempête de la semaine dernière
Et tandis que la chaleur flotte au-dessus du sol gazonné,
On s’abandonne pour se remplir de la lumière franche du soleil.
 
Aucun nuage.
Les oiseaux,
Nombreux et forts agités,
Vont d’arbre en arbre,

Plongent et disparaissent sous les branches les plus basses des haies,
Font entendre leur chant qui se mêle à tant d’autres.
Ce matin,
On a aperçu un couple de pics mineurs agrippés au tronc d’un érable.


Nadagami
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Cent soixante et onze

28/4/2021

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​Jeudi passé :
Une tempête de neige a fait rage.
Aujourd’hui :
On a droit à une chaleur de mi-mai qui nous fait rêver à l’été.
 
Assis,
Les doigts allant d’une touche à l’autre,
En même temps,
On est dehors.
 
Tussilage pas-d’âne :
C’est le nom
De cette fleur sauvage jaune
Qu’on aperçoit le long des routes au début du printemps.
 
Pour nous,
C’est la première à fleurir.
Et toujours nous,
Avant de vivre à la campagne,
 
Ces fleurs qui poussent et fleurissent
Le long des routes,
En forêt,
Dans les champs
 
Et qui ne réclament aucun entretien,
Bien,
On ne s’y intéressait pas,
À l’exception d’une parmi toutes ces fleurs : l’épervière orangée.
 
La raison?
La couleur de sa couronne de pétales
Qui va du rouge au jaune,
Mais dont l’orange est sa couleur dominante.
 
Encore une fois : la raison?
Le dégradé des pétales de la fleur
Qui va du rouge au jaune...
En somme, une fleur orange et sauvage... Et voilà qu’on pense à elle!
 
J’ai juste envie d’être dehors.
Je crois que j’y suis déjà...
Mes doigts courent sur les touches
Alors que je pousse une brouette chargée d’outils de jardinage.
 
 
Nadagami
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Cent soixante-dix

27/4/2021

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​Enfin,
Bien que dans le cas contraire on s’y serait fait sans trop rechigner,
Le soleil
Et un début de journée accompagné d’un peu de chaleur.
 
Il est tout de même très étonnant
De se remémorer une situation du passé qui semblait être alors anodine
Et tout à coup de se rendre compte,
Plusieurs années après la tenue de l’événement,
 
Que finalement cette situation permettait de deviner
De quelle façon le cours de notre vie évoluerait
Plusieurs années après la déroulement de la situation dite anodine.
Bien que tout cela semble relever du très contesté art divinatoire
 
Et en dépit des égarements que peut générer cette approche,
Il nous arrive quand même,
En certaines occasions,
De croire que tout est décidé,
 
Que nous ne sommes que des acteurs-spectateurs
Qui jouent dans une pièce de théâtre déjà écrite au grand complet.
Les nuages s’obstinent
À envelopper la ligne de faîte du flanc montagneux
 
S’étirant vers l’est
Et constituant le flanc nord du massif du Sud.
Par contre,
Que tout soit prévu,
 
Que tout soit organisé depuis toujours et pour toujours,
Cette façon de voir les choses nous semble en même temps inconcevable :
L’être humain
Ne serait qu’un simple participant passif sans la moindre initiative?
 
On peine à y croire.
Par contre,
Qu’est-on pour prétendre que ce qu’on est
Ne relève que de notre seul mérite?
 
La neige au sol a, une fois de plus,
Presque entièrement disparu.
On aura droit à une belle journée.
J'y pense : la terre à tourner pour y semer les graines de tournesol.
 
 
Nadagami
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Cent soixante-neuf

26/4/2021

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​Ciel gris et bas;
Cloches d’eau éparpillées
Sur les vitres extérieures;
Journée de printemps qui n’en a nullement l’allure.
 
S’agite le branchage
Des feuillus toujours sans feuilles.
Le versant montagneux,
Recouvert de conifères
 
Tous ornés d’une cime en pointe de flèche,
Se dissout à mesure
Qu’il se confond
Au lourd et sombre couvert nuageux qui surplombe les alentours.
 
Quant à nous,
Toujours il nous faut écrire sinon se mêlent à nos pensées
Des échanges verbaux imaginés, mais acrimonieux,
Nés des résidus de relations conflictuelles du passé.
 
La cour arrière,
Une fois de plus ce matin,
Est redevenue
L’expression d’une fin de saison souhaitée qui nous fait languir.
 
On avance,
On recule :
Tout ce qu’on est certain de posséder
Se limite à l’incertitude nous contraignant de passer à l’action.
 
A-t-on, avant toute chose, surtout le goût de rire,
Ou encore de pleurer,
Ou peut-être de partir en voyage,
Ou enfin de nous perdre dans la lecture de nouvelles de toutes sortes?
 
Non!
On souhaite juste pouvoir taper des mots.
Dehors, au-dessus du sol de nouveau recouvert de neige,
Le printemps a repris
 
Ses teintes déprimantes
De gris,
Sous un ciel très ennuagé qu’échoue à percer le soleil,
Et de blancheur froide recouvrant le sol gazonné.
 
 
Nadagami
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Cent soixante-huit

25/4/2021

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​Il fait beau.
Très.
Ici, un junco ardoisé,
Là, un pic mineur.
 
La neige,
Tombée lors de la dernière bordée,
Fond
Presque aussi vite que lorsque, avant-hier, elle s’accumulait au sol.
 
Surgissent au-dessus d’un bouquet d’érables à sucre
Trois corneilles
À la poursuite
D’un oiseau de proie.
 
Assis en ce moment à la table de la cuisine,
On tape tout en nous imaginant être dehors,
Poussant une brouette chargée d'outils de jardinage
Alors qu'on va ici et là dans la cour arrière.
 
Il nous arrive aussi, comme à n’importe qui, de,
Parfois,
Ne pas avoir envie de supporter
Le poids de la vie.
 
En ces occasions, on cherche plutôt à fuir,
À oublier un quotidien trop prévisible,
À nous tenir loin du clavier,
À inventer des prétextes pour être dehors.
 
L’idée d’avoir les deux pieds sur terre à ce moment-là nous rebute.
Par contre,
On n’a plus envie à notre âge
De trop décoller ou de trop décrocher.
 
Cet état de fine langueur,
Aujourd’hui, on le sait passager car, selon nous,
Il relève à la fois d’un trop plein de quiétude
Et d’un quotidien trop prévisible
 
Bien qu’en même temps,
 On ne s’imagine pas être ailleurs ni faire autre chose.
Mais bon, dehors, présentement,
Il fait vraiment très beau.
 
 
Nadagami
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Cent soixante-sept

23/4/2021

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Photo

​​Finalement,
Il a,
Tel que prévu et annoncé par les spécialistes de la météo,
Beaucoup neigé.
 
Par contre,
Pour ce qui de la tempête en tant que telle,
Bin là,
Non!
 
Ce n’était pas une tempête.
Du moins,
Pas une vraie.
Tsé, quand même! On a déjà vu pas mal plusse pire!!!
 
Par contre,
On a pelleté.
Beaucoup.
À en être tanné.
 
À un moment donné,
Tu te dis :
« Bin la neige, ça va finir par arrêter. Il en est assez tombé. »
Mais non!
 
Les heures passent et ça continue de tomber.
Quatre fois qu’on est sorti pour pelleter.
Quatre fois, hier.
Et il y en avait encore à pelleter ce matin.
 
Oui! Oui! La neige qui tombe,
C’est beau, merveilleux, presque hallucinant.
Vraiment.
Mais la fonte des neige est aussi très agréable à observer.
 
Tsé eee...
Genre eee...
Aille!
Mercredi,
 
Derrière la maison,
Le gazon était passé au vert.
Ce matin, 23 avril,
Dans la cour arrière, c’est, ouais, blanc hiver.
 
 
Nadagami
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Cent soixante-six

22/4/2021

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​Il a neigé
Et il neige encore.
Mais pour ce qui est de la tempête annoncée,
Se sont plantés les prévisionnistes appelés météorologues.
 
Continuent de plonger en diagonale les légèretés blanches
Que charrie le vent.
Alors qu'on pousse la pelle-traîneau :
Revisionnement de relations conflictuelles du passé.
 
On assiste à un retour inopiné de l’hiver
En plein égarement de l’élan printanier :
Hier, la pelouse à la verdure craintive;
Ce matin, partout la neige.
 
Souvent on ressasse en silence des scènes du passé :
Le boulot, la famille, les amitiés.
Toujours en ces occasions, il nous aurait fallu être
Une personne autre que celle que fondamentalement on est.
 
Comme on voudrait s’extirper de l’emprise résiduelle
De ces rapports qui ont généré tant de frustrations.
On pellette, on mange, on marche, on sarcle, on tape :
La cinématographie de nos frustrations soudain s’active.
 
On est un rêveur.
Pour un rien, on s’enflamme :
On voit un junco ardoisé
Et voilà que toute notre attention est portée sur ce volatile.
 
De la rue montent les pétarades
Qu’émettent des véhicules à deux ou quatre roues
Et on déprime.
Vivre pour entendre le ronflement bruyant d’un moteur à essence...
​ 
Nous,
Ces sont les mots :
Non pas pour inventer un monde à l’aide des mots,
Mais pour comprendre ce que les mots ont à dire.
 
Nous,
On ne fait que rapporter :
Non pas en soumettant les mots à une contrainte,
Mais bien en nous soumettant à l'émotion instigatrice de tout élan.
 
 
Nadagami
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Cent soixante-cinq

21/4/2021

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​Neuf heures :
Voilà que,
Tout à coup et partout tout d’un coup,
S’effrite le couvert nuageux.
 
La chute des flocons,
Minuscules mais innombrables,
Dissimule le cadre visuel qui permet d’apprécier la splendeur
Du versant montagneux façonné par le temps qui surplombe le village.
 
Le sol,
Bientôt la blancheur l’abritera.
Il y a moins de deux cents ans,
Les premiers à s’établir ici même,
 
Qui vivaient sans eau courante, sans « estristé » et sans « sicard »,
Ont évidemment été eux aussi confrontés
À l’angoisse que génèrent dans le coin les tempêtes de neige.
Pour nous, aujourd’hui, on peine à imaginer cette réalité d’antan.
 
Dehors,
L’eau, arrachée à la terre pour ensuite devenir nuages, s'échoue
Présentement sous forme de particules de poussière de glace
Qui redeviendront nourricières une fois fondues.
 
Mais tout est présentement trop calme,
Trop beau,
Trop envoûtant.
En principe, le vent devrait se lever et la neige s'intensifier,
 
Car derrière
Cette chute anodine et presque féérique de petits flocons
Se dissimule la tempête.
De forts vents et de considérables précipitations sont prévus.
 
Mais on s’adaptera à ce soubresaut météorologique,
Comme nos prédécesseurs l’ont toujours fait
Et comme nous conseille de le faire
Notre langue maternelle,
 
Langue aux deux genres,
Quelque peu compliquée,
Qui cherche à souder les différences des genres,
Qui tend à s’adapter plutôt qu’à s’imposer pour mieux saisir la réalité.
 
 
Nadagami
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Cent soixante-quatre

20/4/2021

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​Demain,
On aura droit à un remarquable retour de la neige
Qui, en plus, sera poussée par un fort vent.
En somme, une tempête est prévue.
 
En ce moment,
Quiscales bronzés et juncos ardoisés
Piaillent
Depuis les branches dénudées des feuillus.
 
Le ciel est gris :
Parfois, des gouttes de pluie éparses;
Une rondeur lumineuse embrouillée dans le couvert nuageux;
Des arbres effeuillés à la ramure frappée d’inertie.
 
Le temps est instable.
Tout près,
Un chien aboie.
On le dirait sans maître.
 
Le couvert nuageux s’appesantit.
Il pleut.
Jusqu’au sol fuient les gouttes qui s’arrachent de la bordure du toit.
Émane de l’asphalte mouillé de la rue le grésillement des pneus.
 
À l’écran?
Des mots qu’on peine à saisir et qui nous emplissent d’hésitation.
L’absence d’inspiration nous accable.
On a l’impression d’être au point mort.
 
Tantôt, la pluie.
Présentement, la grêle.
L’air est mouillé.
S’accrochent aux vitres des gouttes de pluie éclopées.
 
On se sent à la fois impatient et quelque peu désillusionné.
Pourquoi écrire si les mots ne nourrissent pas?
C’est quoi ç’te connerie de vouloir écrire?
Mais l’ordi à peine rangé que déjà on ragerait de ne pouvoir taper.
 
Le soleil est de retour.
Le chien d’à-côté a cessé de japper.
Demain s’abattra une tempête de neige tardive.
Tout indique qu’on va y goûter.
 
 
Nadagami
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