S’il.
Ciel.
Cil.
Il n’empêche
Que toute oeuvre, ou tout travail, ou toute réalisation
Prend forme, ou s’arrache du néant, ou encore se concrétise
En raison du vide que son absence génère.
En pleine nuit,
Essentiel cil
Qui s’accroche au désagrément qu’il génère sur la pupille
Et qui ne fait que stimuler l'asticotage de paupières agitées.
Dans le noir,
Images du passé :
On s’est embrassés gauchement
Puisque entraînés on était par notre chute dans un immense entonnoir.
L’avions-nous alors vue (cette chute à venir)?
Seulement entrevue,
Telle une fugace image en filigrane entre deux images aussi fugaces.
Soudain, un engrenage :
On est remonté
À la surface contre notre gré :
Subreptice ignorance ciblée alors estompée
Et qui, de notre conscience onérique, s’efface.
Mais au départ, qu’avait-on donc à dire?
Pourtant, on était certain d’avoir entendu une voix...
À moins que ce ne soit un quelconque murmure qui se voulait inaudible.
Question :
Ne suis-je qu'à moitié sourd ou n’entends-je que d’une seule oreille?
Ou plutôt, suis-je à ce point devenu trop peu habitué
À l’écoute de mes propres mots?
Et voilà que se dresse cette majestueuse montagne de culpabilité.
Les mots grelottent.
Mais qu’importe!
L’essentiel : c’est que s’il est cil,
Alors ciel elle est si elle est si.
Nadagami