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De plus en plus

20/6/2017

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De plus en plus loin,
De plus en plus haut,
Je plonge pour me rapprocher
De ce qui est plus près plus bas.

- = -

La lumière venue de l’est
Dessine sur la pelouse de longues et minces bandes de lumière
Jaune
Qui absorbent en le diluant l’éclat vert de l’étendue gazonnée.

Dans les arbres qui longent le solage de l’ancien garage,
Des oiseaux chantent.
Nous nous en approchons mais les ritournelles cessent.
Immobiles, aux aguets : les chants d’eursourdre d’un autre feuillage.

Plus loin plus haut,
Encore une fois la montagne porte sa coiffe informe de brume matinale.
Juste en dessous, les cimes des arbres suivent le rythme inconsistant
D’un vent amorphe qui peine à seulement agiter les feuilles pendantes.

Dans la cour arrière, l’ombre des arbustes rétrécit.
Les longues bandes de lumière jaune s’élargissent.
Au-dessus de l’amoncellement nuageux informe,
Le ciel s’ébleuit.

S’ébleuit?
Oui.
Le verbe s’ébleuir n’existe pas.
Je sais.

Et alors que plus loin plus haut se réveille la montagne,
Devant, la rue en fait tout autant.
Oh là là! Passe un chargement routier de cette matière très odorante
Qui nourrit la terre et emplit à satiété les narines.

- = -

T’as vu comme c’est haut?
Oui.
C’est là que je dois me rendre.
Ah!

Tu viens?
Non.
Pourquoi?
Je dois aller encore plus loin plus haut.

Cé pas une raison pour refuser de m’accompagner.
Pourquoi?
Bin, moi aussi je veux par la suite aller encore plus loin plus haut.
Ah!

Tu viens?
Ché p’us.
Comment ça?
Je croyais, j’ai espéré qu’à un moment donné ça s’arrêterait.

Je crois pas.
Ouin! Cé ç’que je pense moi aussi.
P’is, viens-tu?
On’tu’l’choix?

- = -

​
nadagami
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Débute la journée

19/6/2017

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​Les montagnes, vertes,
Le ciel, gris, et
Les arbres de la cour, agités par un vent léger,
S’arrachent de la noirceur de la nuit.
 
Les montagnes, vertes, que tantôt la pluie arrosait,
Le ciel, gris, qui tantôt échappait une pluie, et
Les arbres de la cour, tantôt arrosés par la pluie qu’échappait le ciel,
S’arrachent des noires heures de la nuit.
 
Les montagnes vertes,
Le ciel gris et
Les arbres de la cour
S’arrachent de l’indifférenciation de la nuit.
 
= - - =
 
Un petit oiseau,
Vraiment petit, pas plus gros que ça,
Passe vite en titi
Devant la vitre avant du salon.
 
Z’avez vu le petit oiseau qui est passé vite en titi devant la vitre?
Non!
Non?
Bin quoi? J’eurgardais même pas par la vitre à ç’te moment-là.
 
= - - =
 
Les feuillus, redevenus feuillage,
Emmurent.
Redevenus feuillage, les feuillus
Emmitouflent.
 
Emmitouflée,
Emmurée,
La forêt, libérée de la froidure,
Dissimule en cette période de feuillaison son ossature,
 
Se pare de rondeurs que déforment les passages du vent,
S’emplit de sifflements, de gémissements, de bruissements,
Dessine des ombres,
Se protège de la lumière et de la chaleur du soleil qu’elle recherche.
 
= - - =
 
Au loin,
Un mur de pluie se dirige vers nous
Et nous, vers lui.
Ici et là, des gouttes éparses tombent.
 
Sur la route que l’eau de pluie fonce, on roule.
La pluie s’intensifie.
Les éclaircies du matin ont complètement disparu.
Les gouttes tombent dru.
 
On roule.
Il pleut beaucoup.
Les essuie-glaces éclaircissent le parebrise.
Du sud est le vent
 
Au loin se dressent à nouveau les flancs de montagne.
Les sommets réapparaissent.
À quelques mètres de distance devant nous, la rue Principale.
On tourne à droite.
 
Les essuie-glaces fonctionnent par intermittence.
On remonte la rue Principale.
La pluie a cessé.
Là-haut se colore de lumière jaune une embrasure.
 
 
nadagami
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Le temps qu'il fera

18/6/2017

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- === -
 
Quel temps fera-t-il?
J’ai regardé le site météo mais,
J’ai déjà oublié.
Sauf que,
 
Plus j’y repense, plus je tente de revoir ce que j’aurais pu voir et
Plus je me demande si réellement je me suis rendu sur le site.
Pourtant, il me semble avoir cliqué sur le lien internet.
Mais bon, il fera le temps qu’il fera...
 
Images fugaces.
Le doute se transforme, se lézarde, se désagrège.
Ça me revient et oui j’ai regardé le site météo mais,
Je me suis limité à lire un article portant sur une plante envahissante.
 
Trop d’informations,
Trop de possibilités d’être emporté par une image, par un mot
Pour ensuite s’engager dans une lecture
Qui conduit ailleurs, loin de l’intention première.
 
Quel temps fera-t-il?
Je l’ignore.
Il y a eu cette plante envahissante qui m’a sauté dessus
Et qui m’a détourné de mon intention de lire les prévisions météo.
 
Dans ce cas, tentons de deviner le temps qu’il fera, de le prédire.
Présentement, quel temps fait-il?
Dix-neuf.
Le vent souffle.
 
Je tape des mots.
Tout en tapant, je me demande pourquoi tous ces mots.
Une masse vaporeuse gris blanc enveloppe la cime des montagnes.
Le soleil à peine levé éclaire droit dans les yeux.
 
Chus d’même.
J’remets toujours tout en question.
Les ombres sont longues.
La rue est silencieuse.
 
Deux corneilles se répondent à intervalles réguliers.
L’une d’elle se pose au milieu de la chaussée désertée.
L’autre est quelque part plus loin sans trop l’être
Puisqu’on l’entend répondre à celle qui croasse devant la maison.
 
Quel temps fera-t-il?
Ce sera humide aujourd’hui.
Le vent est paresseux,
Les feuilles d’érable, mollasses.
 
Le soleil, c’est sûr qu’on le verra puisque, présentement, il éclaire.
Toute la journée?
Je n’entends plus les corneilles.
Un vent léger souffle.
 
Ça sent la pluie.
Tantôt peut-être.
Si on se fie à hier par contre,
Il a fait beau en après-midi bien qu’hier matin
 
Rien ne laissait présager le bel après-midi auquel on a eu droit.
Finalement, Il a fait le temps souhaité.
Beau, chaud, ciel en partie dégagé et pas de pluie.
On était bien.
 
On en a profité pour transplanter dans le jardin
Les tomates, les cerises de terre, les courgettes.
Ce qui signifie qu’est terminé le charroyage le matin et le soir,
D’en d’dans à dehors et de dehors à en d’dans, des plants en pot.
 
Ensuite, on a sarclé.
Ensuite, on a fait le tour de la cour.
Ensuite, pourquoi pas, on a chialé un peu, dénigré, critiqué.
Ensuite, on a tout nettoyé, ramassé.
 
Le temps qu’il fera aujourd’hui?
Là, présentement, il fait beau.
Hier, longtemps on a eu la certitude que la journée serait pluvieuse
Conditionné qu'on était de sept jours des prévisions météo maussades.  
 
Mais là, il fait beau comme il a fait hier après-midi.
Oui il y a cette masse nuageuse accrochée aux montagnes.
Sauf qu’il est sept heures et qu’à l’instant même il fait beau.
Je m’en vais dehors.
 
- === -
 
 
nadagami
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Impersonnalité

17/6/2017

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Il a plu.
Temps gris au réveil.
Il a plu
Sans qu’on ne sache encore et toujours qui est il.
 
Quand même,
Si il ne pleut pas,
Hein! si il ne fait pas ce que il a à faire comme lorsque il pleut,
C’est le désespoir total.
 
Donc, on regarde la pluie tomber
Et gros comme le bras sans jamais se poser de question,
Toujours il pleut sans qu’on ne sache qui est il.
Mais si il ne pleut pas, on ne se le cachera pas, c’est la fin.
 
Qui est il?
Aille non mais tsé, on s’en sacre-tu mon chum!
Il quand il pleut, il ne fait que sa job.
Sauf que si il ne la fait pas, tout le monde sacre après.
 
- =--- ---= -
 
Il pleut.
Il neige.
Il vente.
Il fait froid.
 
Toujours le même.
Toujours il.
Toujours ce il qui change nos vies,
Transforme notre quotidien.
 
Il fait beau.
Il fait soleil.
Il fait nuit.
Il a gelé ç’te nuitte.
 
- =--- ---= -
 
L’autre jour,
Il s’est choqué. La raison? Je l’ignore.
Entéka,  ç'te journée-là, il a grêlé. Ce n’était pas chic.
Mais essayez donc de le pogner pour l’amener au banc des accusés.
 
On ne sait pas qui il est.
Pourtant, il est partout,
Tout autour de nous,
Et sans arrêt affecte nos vies
 
Mais tout le monde s’en fout.
Autant il que nous.
C’est comme ça.
L’indifférence totale.
 
Il vente, il brumasse, il pleut.
Qui est il?
Mais bon, c’est peut-être une question trop personnelle
Devenue avec le temps impersonnelle.
 
- =--- ---= -
 
 
nadagami
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Avant-midi de pluie

16/6/2017

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De la montagne descend le vent.
Avec lui, la pluie.
On aimerait tant qu’il fasse toujours beau.
Mais de la montagne descendent le vent la pluie.
 
Tantôt, malgré tout,
Sous les gouttes qui tomberont,
Promenade aléatoire sur la pelouse mouillée
À l’écoute des bruits éphémères de la cour.
 
Mais d’ici là, face à l’écran, que se dissolvent 
Les atermoiements qui éloignent de la page à noircir de mots et
Que tombe la pluie afin qu’entraînés par le même élan
Tombent à leur tour sur la feuille les mots.
 
- == - == -
 
Dret (ou drette) en avant :
Droit devant.
Dret là :
Sand détour, immédiatement.
 
Dret (ou drette), c’est du vieux français.
De dreit (1050),
Du latin directus,
« Direct, sans détour, juste » .
 
Jusqu’à hier, je ne connaissais que la prononciation drette.
Dans les environs toutefois, dret (drè) est aussi employé.
Dret là
J’te fais çâ dret là!
 
- == - == -
 
Il pleut.
La terre boit.
L’herbe verdit.
Sur le sol ruisselle l’eau.
 
Il pleut.
Le temps est gris.
Les feuilles des arbres sont balourdes.
Sur les vitres ruisselle l’eau.
 
Il pleut.
Les gouttes tombent.
La brume embrouille les sommets.
Sur les toitures ruisselle l’eau.
 
- == - == -
 
 
nadagami
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Maintenant

15/6/2017

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Temps frais.
Vent du nord-ouest.
A déjà été plus dominant le vent d’ouest.
Il l’est si peu depuis le début du printemps.
 
----- = -----
 
Il arrive parfois que des choses arrivent.
Drette-là, comme ça.
Comme ç’te fois où c’est arrivé.
Ouin! J’m’en souviens très bien.
 
J’tais là.
J’faisais rien.
Quand j’dis rien, c’est rien.
J’respirais même pas.
 
Faque j’tais là, à rien faire.
P’is soudain, ç’t’arrivé.
Chus resté tellement surpris que j’me suis eurmis à respirer.
Et ç’t’à çte moment-là que j’ai’r’commencé à faire des affaires.
 
Tsé, faire des affaires,
Faire de quoi, des choses,
N’importe quoi, s’occuper... Non?
Entéka!
 
P’is eee... Ouin! Ouin! Ça m’eurvient, oui,
P’is depuis ç’temps-là, j’arrête pas, j’fais toujours de quoi.
Faque cé ça.
Ouin! Fait frette dehors.
 
Ouin! Bin frette.
Cé platte mais,
Au moins i’ fait beau.
Cé toujours bin ça d'gagner.
 
----- = -----
 
Donc, je suis là.
Être là.
On peut être mécanicien, dentiste, rentier, étudiant, etc.
Moi, je suis là.
 
Être là.
Être un être là.
Et naître là,
Là, maintenant.
 
----- = -----
 
 
nadagami
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Du haut des hauts

14/6/2017

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​Le temps passe, quand il fait beau, trop vite.
Et en ce moment, il fait beau.
Mais bon, que cé tu veux qu’on fèze?
Cé de même, le temps passe vite, un point cé toute.
 
-=- -=-
 
Depuis ce matin dans la cour arrière,
De nombreuses petites fleurs jaunes
Jettent l’ombre de leurs pétales ouverts sur la pelouse
Qui semble avoir été prise de court par la croissance des fleurs.
 
Il est vrai cependant que tout se transforme assez vite dans la cour :
Les fleurs sauvages et cultivées;
Les nouvelles pousses des arbres et leur feuillage;
Les plantes et arbres fruitiers, le jardin;
 
Le développement et le dépérissement des verts;
La longueur et l’orientation des ombres;
Les écarts de température;
L’assèchement du sol.
 
Sans arrêt, on assiste à des transformations.
Mais il faut prendre le temps de s’arrêter
Pour écouter avec les yeux et regarder avec les oreilles.
Oui! Oui!
 
Parce qu’en écoutant avec les yeux,
On apprend à se taire
Et ainsi réalise-t-on, en regardant avec les oreilles,
Qu’il n’est pas nécessaire d’avoir une bouche pour parler.
 
-=- -=-
 
Le ciel est bleu,
Les nuages, blancs,
La montagne, verte,
Le sol, en surface, chaud.
 
Mais sous l’herbe,
Dans la noirceur du sol,
La terre est froide.
Très froide.
 
Quand on fait couler l’eau du robinet,
Il est difficile de garder les mains sous le jet.
L’eau, acheminée par le réseau d’aqueduc enfoui sous la terre,
Est frette parce que la terre est frette.
 
D’après nous, cela explique,
Même si la chaleur arrive plus tôt ici que dans les bas,
La lente éclosion des plantes, arbres et herbes au printemps
En raison justement du froid emmagasiné et qui persiste dans le sol.
 
Mais bon,
Ce n’est qu’une hypothèse.
Faudrait vérifier.
Les cormiers, ici, en sont au début de leur floraison. Dans les bas?
 

​nadagami
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Tomate chiâleuse

13/6/2017

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​Ce matin de la cour arrière vient le piaillage sonore d'un merle.
À l’écran,
Piaillerie grincheuse d’un ‘tit vieux
Qui bougonne sans raison.
 
Sans raison?
Pourquoi piaillerie et non pas piaillage dans le dictionnaire?
« Piaillerie » : parsonne ne dit ça de par icitte!
Donc tu cherches piaillage que bien entendu tu ne trouves pas.
 
Mais tu découvres piaillerie.
Sensation plate.
Pourquoi mes mots ne sont pas dans le dictionnaire?
Une forte impression d'inexistence m'enveloppe dans ce temps-là.

Et c’est aussi pourquoi le ‘tit vieux que je suis bougonne,
Parce qu’il y a ma langue française, le francoquébécois et
La langue française des autres.
Dans les deux cas, c’est du français
 
Mais des français dont l’usage rapporte des réalités différentes.
Le français du Québec a évolué dans un contexte
Différent de celui de la France.
Et cette différence apparaît dans notre français.
 
Mais ils sont tellement nombreux à dire qu’on fait plein de fautes.
Tellement nombreux que lorsque j’écris
Et que je ne retrouve pas mes mots dans le dictionnaire,
J’ai cette impression de ne faire que des fautes.
 
Du moins, dans la langue des autres.
Entéka, on va faire avec comme d’habitude, passer outre.
Mais cé tannant.
Vraiment.
 
== --- ==
 
Les plants de tomates sont de retour sur la galerie avant
Après avoir passé la journée d’hier dans le solarium.
À les regarder, on a l’impression qu’ils poussent à vue d’oeil.
C’est la chaleur.
 
Mais ils poussent tant qu’il faut les attacher à leur tuteur
Qui au départ ne devait servir que d’appui.
Mais il fait trop frette la nuit pour les transplanter dans le jardin.
Donc, les plants se développent et il nous faut les attacher.
 
De plus, le matin et le soir c'est la parade des plants
Du solarium à la galerie et de la galerie au solarium.
Mais c’est beau sur une galerie des plants de tomates.
Vraiment.

== --- ==
 
On écrit :
1) plant de tomate?
Ou
2) plant de tomates?
 
Tomate, on l'écrit avec ou sans « s » ?
J’ai cherché et j'ai trouvé les deux façons, avec et sans « s » .
Il n'empêche qu’un jeune plant de tomates sans tomate,
Ça porte à confusion.
 
Entéka! J’ai opté pour le pluriel :
Un plant de tomates,
Avec ou sans tomate.
Ouin! Sans tomate... Ou sans tomates?  
 
= - =
​ 

​nadagami
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Vent

12/6/2017

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Souffle fort le vent
Alors que la chaleur cogne tout aussi fort.
On attendait de la pluie.
On a droit à une journée ensoleillé et très chaude.
 
-- _ --
 
Dehors,
À l’ombre sous les arbres.
Le vent puissant, soutenu, coule au travers des branches des feuillus
Qui par à-coups ploient et en désordre par la suite se redressent.
 
Mugissantes et tremblotantes,
Les feuilles s’alignent pour que le vent
Glisse sur elles et n’apporte avec lui
Que les débris restants de la grêle tombée la semaine dernière.
 
L’air que propulse le vent est très chaud, sec et aspire
Sur son passage l’humidité de la terre devenue poussière en surface.
Dans le jardin, il appert que le poireau en arrache.
Il faudra arroser ce soir.
 
Au  loin, du côté de Saint-Philémon,
Un brouillard de poussière de sable surplombe le village et autour.
Première fois que je vois cela.
Mais tout est pas mal pour la première fois depuis le début de l’année :
 
Une tempête de neige qui a causé d’importants dégâts matériels;
Une impressionnante et inhabituelle tempête de grêle;
Un interminable printemps très froid et très pluvieux,
Et aujourd’hui, une chaleur torride accompagnée d’un vent fougueux.
 
Mais on doit s’y attendre car
Tout de la météo tend à devenir nouveau, extrême, inédit.
On s’adaptera.
A-t-on le choix?
 
-- _ --
 
Tandis que je tape à l'ombre des arbres,
J’entends les supplications, les cris plaintifs, les lamentations
Des érables, des faux-trembles, des cormiers, des cerisiers
Comme si à tour de rôle les feuillages conjuraient le vent de se calmer.
 
-- _ --
 
Durant la soirée alors qu’on terminait l’arrosage,
Le vent tendait de plus en plus à devenir brise légère.
La chaleur par contre s’est maintenue et pour la première fois
Depuis longtemps, le soleil couchant nous la laissait pour la nuit.
 
nadagami
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Bleu vert

11/6/2017

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Reprendre à partir d’une page blanche,
Immaculée,
D’un vide,
D’un rien.
 
-=-- --=-
 
En suspension juste au-dessus des montagnes, le bleu ciel d’été du matin
Découpé par le vert feuillage.
De ce bleu, légèrement enfariné de blanc durant la saison chaude,
Émane une sensation de chaleur absente du bleu pur des ciels d’hiver.
 
Au-dessus, le bleu ciel d’été du matin;
En-dessous, le vert feuillage :
Deux couleurs que j'éviterais
De juxtaposer, de marier, d’accoler.
 
Je ne pourrais pas passer une journée
Avec un fond d’écran bleu ciel d'été vert feuillage.
Ce bleu et ce vert, pris séparément,
Sont deux couleurs qui ne fitent pas ensemble.
 
D’un autre côté, si on me demandait par quelles autres couleurs
Je les remplacerais,
Comme il m’arrive de me le demander de temps en temps,
Je ne saurais quoi répondre.
 
-=-- --=-
 
La page est moins blanche;
Le ciel bleu d'été, toujours bleu;
Le vert feuillage, toujours vert :
Que s’évide le vide.
 
-=-- --=-
 
Mais bon, ces deux couleurs, on ne fait que les regarder.
Sauf que bleu et vert, non ça ne va pas ensemble.
Mais si je regarde le tout, le ciel et les arbres,
Les deux couleurs en même temps, c’est correct.
 
Surtout de ce temps-ci,
Alors que le vert des feuillages est d’une pureté presque totale,
Différent du vert de l’automne magané et atténué
Par les avaries de la saison chaude.
 
-=-- --=-
 
Pareils au ciel pur du matin
Pas encore entaché des aléas du défilement d’une journée,
Les verts des arbres sont à la matinée de leur existence,
Et c’est en ce moment qu’ils sont les plus resplendissants.
 
-=-- --=-
 
Sur ce, je m’en vais faire le tour de la cour
Attriqué comme la chienne à Jacques,
Chaussé de mes belles bottes de robbeur noires
Que ma blonde appelle bottes à vêler.
 
-=-- --=-
 
 
nadagami
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