Au contraire des averses qui se succèdent
Et de l’eau abondante qui fuit sur le sol,
Les mots subissent les affres d’une absence d’envie.
On a frappé un mur.
Nos doigts préfèrent se livrer à d’autres activités.
On ne pense pratiquement qu’à la cour arrière.
Sauf qu’aujourd’hui, il pleut averse et par à-coups.
On n’est pas devant l’écran même si on est assis droit devant.
Nonchalant, on écrit tout en nous interrogeant
Sans vraiment chercher à comprendre quoi que ce soit.
Ailleurs on est.
Pour ce qui est du chialage par contre, c’est comme d’habitude.
De fleurs d’iris il n’y a plus dans la cour.
La période de floraison des pivoines achève.
Mais : première capucine de l’été à nous procurer une joie.
On a envie d’être en un autre lieu
Tout en restant ici.
On a envie d’oublier qu’on est ici
Bien qu’on y soit quand même très bien.
Souffle le vent.
Aussi bien dire qu’on désire quelque chose
Que déjà on a.
On tape donc.
En somme, on a le choix de croire qu’on n’a pas vraiment le choix.
Passe le temps :
Les secondes, minutes, heures, journées, semaines, mois et années.
Et pendant combien de temps encore?
On aurait envie d’être ailleurs
Tout en restant assis ici à extirper de notre conscience nos soucis.
Verdure omniprésente.
Tantôt, devraient tomber des averses successives accompagnées d’orages.
On se sait inquiet et quoi qu’on fasse, demain nous stresse.
Il y a tant à faire.
Mais encabané à cause de la pluie,
C’est de ne pouvoir être dans la cour arrière qui nous ennuie.
Nadagami