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Crème sure

31/12/2019

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L’année achève.
Dans quelques heures,
Commencera à s’égrener
L’an 2020.
 
Il a neigé la nuit dernière,
Et venté.
La maison a craqué.
Dans la rue a passé et repassé la charrue.
 
Hier,
On s’est rendus à Québec.
On a magasiné, mais qu’un tout petit peu.
Ensuite, on est allés au cinéma.
 
On est revenus à la maison
Un peu avant l’heure
Du souper,
Sauf qu'on a dû repartir presque sur-le-champ.
 
À l’épicerie où on s’est arrêté en remontant,
Il n’y avait plus de crème sure.
Il nous en fallait.
Et comme il nous en fallait,
 
Il a donc fallu,
Une fois de retour à la maison
Eursauter dans le char
Pour se rendre là où il y en avait,
 
Soit à une épicerie
D’un autre village.
C’était avant le souper.
Sur la route,
 
Il faisait noir :
De chaque côté, la forêt;
Et dans la forêt, il y a des chevreuils;
Et il y avait aussi qu'on roulait sur la route.
 
Toujours est-il qu'avoir su
Et vu qu’on arrivait de Québec,
On se serait arrêtés à une autre épicerie en remontant.
Mais on ignorait
 
Qu’on ne trouverait pas de crème sure à l’épicerie
Où on s’arrête d’habitude quand on est de retour des bas.
On a donc dû rebrousser chemin,
Mais tout d'abord en passant par la maison.
 
Je sais,
Ça arrive à tout le monde des choses comme ça,
Soit de ne pas trouver ce qu’on cherche
Et de devoir aller ailleurs.

En fait,
Si à l'épicerie de la crème sure il y en avait eu,
Bin, on serait restés à la maison une fois de retour de Québec
Et on aurait fait autre chose que de rouler sur la route.

Au moins,
On en a trouvé.
Voilà,
C'est comme ça et il n'y a rien d'autre à dire.
 
Ce matin,
Il neigeait et ventait fort.
L’année achève.
Aujourd’hui,
 
On a pelleté.
Hier, on a dû
Reprendre la route
Pour mette la main sur un contenant de crème sure
 
Étant donné qu’il n’y en avait plus à l’épicerie.
Après,
Durant la soirée,
La neige s’est mise à tomber.
 
 
Nadagami
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À s't'en

28/12/2019

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​Elle s’en est retournée :
« À s’t’en r’tournée ».
Intimité langagière
Sortie de sa tanière.
 
Elle :
À;
Retournée :
R’tournée;
 
S’en est :
S’t’en.
Moi,
J’aurais dit :
 
À « s’en » r’tournée
Et non pas
À « s’t’en » r’tournée.
Par contre,
 
Cette femme,
Celle dont je me souviens
Et qui s’en est allée,
Oui,
 
Drette de même,
Sans y penser,
J’aurais dit d’elle
« Qu’à s’t’en allée! »,
 
Et bien entendu avec l’autre
Qui pour moi
S’en r’tournait
Et non pas qui s’t’en r’tournait.
 
Sauf que si l’une
S’t’en allée,
L’autre, puisqu’elle l’accompagnait,
À s’t’en r’tournée avec elle.
 
En tout cas,
Si à s’t’en allée avec l’autre qui s’t’en r’tournait,
Il va bien falloir que, à un moment donné,
À s’t’en r’tourne d’où cé qu’à s’t’en allée.
 
 
Nadagami
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Vous et moi

27/12/2019

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​Quoi dire
Si ce n’est que je n’ai rien à dire?
Et vous, oui vous qui lisez,
Qu’avez-vous à dire?
 
Moi,
Ce que j’ai à dire?
Tout d’abord,
Que je n’aime pas parler de moi.
 
Par contre, j’avoue que j’aime bien,
Moi,
Parler au moyen du silence
Des mots écrits.
 
Mais avant d’aller plus loin,
Vous,
Vous qui m’avez invité à parler de moi,
Qu’avez-vous à dire de vous?
 
Ce que ce vous qui est moi
A à dire de lui-même
Est que je me voue
À me prodiguer des émois
 
Et que, en même temps, je me rends bien compte
Que ce sont les mots que j’ai écrits,
Par la suite lus et relus,
Qui me procurent les émois les plus durables.
 
Tiens donc!
C’est exactement la même chose pour moi,
Moi qui ne suis pas vous
Bien qu’ici je sois comme vous
 
Étant donné
Que pour moi aussi ce sont les mots écrits et lus
Qui me propulsent et me permettent d’atteindre l’émoi
Me ramenant à moi,
 
Même si je ne parle pas de moi
Bien que ce soit moi qui parle
À travers les mots écrits,
Peu importe que ces écrits parlent ou non de moi.
 
En somme
Vous et moi,
Moi qui ici parle au nom de vous
Et vous, de moi,
 
Nous nous entendons,
Nous nous comprenons,
Que je sois vous ou moi
Et que vous soyez moi ou vous.
 
Oui! Oui!
Je suis d’accord avec vous
Et si on s’entend si bien
C’est parce qu’on dit la même chose mais chacun à notre manière.
 
 
Nadagami
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Changement

26/12/2019

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​Les Fêtes.
Un mince filet de neige au sol.
Où sont les mots?
Tant de sacrifices pour rien.
 
Longtemps on a cru bien agir
Alors que non.
On a résisté
Jusqu’à ce que notre volonté, bernée, se désiste.
 
On devait changer
Et on s’est efforcé pour que surviennent des changements,
Sauf que notre entourage trop peu consentant
A de son côté manifesté son opposition.
 
Milieu de l’après-midi,
La lumière s’évanouit.
On revoit,
Revit les années passées.
 
Il aurait fallu
Agir avant.
Mais avant,
Il y avait la crainte
 
D’avoir raison
Et l’obligation subséquente
D’en assumer
Les conséquences.
 
Tantôt,
Paraît-il qu’il verglacera.
Puis un jour,
L’inéluctable
 
Si longtemps repoussé
S’est dressé
Sur le chemin
De notre quotidien.
 
Tout s’est alors écroulé.
Tout.
On a dû recommencer à zéro.
D’aucuns ne l’accepteront jamais.
 
 
Nadagami
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Le 24

25/12/2019

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​24 décembre,
Veille de Noël.
Souffle du nord un vent léger
Et recouvre le sol une mince couche de blancheur neigée.
 
Début de l’hiver donc
Et dans quelques jours, début d’une nouvelle année;
Accompagnés que sont ces débuts des retours
De la lumière et du jour un d’une nouvelle année.
 
Sous un ciel dégagé,
On en est au milieu de l’après-midi.
La neige au sol passe au bleu gris pâle ombré
Et est marquée de minces et très longues stries d’un jaune lumineux.
 
Bientôt
Débutera la période des grands froids.
En même temps tire à sa fin une année
Comme s’est évanoui quelques jours auparavant l’automne.
 
Dans l’ambiance du temps des Fêtes,
Il est plus facile de passer
De l’un à l’autre,
Du froid automnal au froid polaire de l’hiver.
 
Je quitte l’extérieur
Et me réfugie entre les lignes
D’une feuille de papier
D’un cahier à spirale.
 
Mes paupières s’alourdissent,
Mes idées noires déguerpissent.
Il y a le frigo qui mugit
Alors que de la fournaise la chaleur surgit.
 
Milieu de l’après-midi,
La lumière s’enfuit.
Bientôt le noir de la nuit
Plusieurs heures avant minuit.
 
Souvenirs fugaces d’un temps dur,
D’absence,
D’indifférence,
D’abstinence.
 
C’était hier,
Parmi les miens,
Un temps qu’aujourd’hui je remplis
D’oublis.
 
Le temps passe.
Demain Noël.
Hier, les réveillons.
Aujourd’hui, des films au chaud dans le salon.
 
 
Nadagami
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On peut vous aider?

24/12/2019

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​Attendre,
Le sans-fil sur l’oreille,
Et entendre sans écouter le bourdonnement musical
Qui passe en boucle.
 
Une route,
Juste là,
Qu’on imagine,
Qui se dessine.
 
Attendre.
Un bout de papier,
Quelques mots griffonnés.
Et attendre.
 
Perdre son temps,
Se perdre dans le temps.
La vie est parfois d’une débilité
Inventée juste pour qu’elle le soit, inventée.
 
Comment comprendre
L’incompréhensible
Irrépressible
Qui ne peut être qu’impossible?
 
Musique d’ascenseur
Dans l’oreille
Entrecoupée de messages préenregistrés
Nous prévenant que l’attente sera longue.
 
Attendre,
Sans comprendre
Pourquoi il faut attendre
Chaque fois qu’on compose ce numéro de téléphone.
 
Il y a peut-être une faille
Bien qu’il faille
Attendre
Pour se déprendre.
 
Il n’y a rien à dire,
Ce que je ne conteste pas.
Mais c’est long quand on ne fait qu’attendre
Parce qu’il faut attendre.
 
Le temps passe.
Je trépasse
Et meurs
Dans ma demeure.
 
Le temps passe.
L’absurdité se surpasse
De plus en plus
Et moi, je n’en peux plus.
 
C’est long.
Très long.
Un peu con.
Accordez-moi votre pardon.
 
Pardon?
À moins que ce ne soit un adon.
On passe au salon?
Et moi, je vous passe un savon.
 
Le temps s’écroule.
L’absurdité vainc.
J’attends.
Je m’étends.
 
C’est long,
Long,
Trop long,
Mais je ne peux raccrocher.
 
Ne pas aimer.
Ne pas vivre.
Mourir.
Crever.
 
Courtes phrases
Pour mettre l’emphase
Sur ce qui m’écrase
Jusqu’à l’extase.
 
C’est long,
Trop long.
Patient, il faut l’être,
Patient et disparaître.
 
C’est le temps des Fêtes.
Jour de congé à attendre.
Oui! Oui! Je sais :
Je dois être patient.
 
Tant de temps pour rien,
Se sentir un vaurien.
Passe le temps,
Rien de très tentant.
 
On avance.
Tu me devances.
Vive les vacances!
Dans l’espérance.
 
J’attends,
Sacrament!!!
La vie, ç’t’une connerie.
Une menterie.
 
Bonjour!
On peut vous aider?
J’ai envie d’être méchant.
Je me ravise.
 
 
Nadagami
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Mautadites pantoufles

19/12/2019

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​Ce matin,
Le froid,
Violent, mordant, intransigeant,
Qui frigorifie, on le pressent au chaud, jusqu’à la moelle.
 
Le jour n’est pas levé.
Nous, si.
Dehors,
En plus du froid,
 
Le vent,
Et en plus du vent,
La neige tombée à pelleter.
Les pieds
 
Dans les pantoufles,
La tête
Dans le brouillard du déni,
La volonté
 
Refoulée
Dans les fonds abyssaux
Du refus jamais exprimé seulement ressenti
De notre condition
 
D’être, narcissique on le devine, damné à tout jamais
Et convaincu que la vie s’acharne à le torturer,
Et lui plus particulièrement,
Mais être,
 
En fait,
Trop assujetti
Au confort et à la routine de sa vie casanière
Dont il ne veut plus et ne peut presque plus se passer.
 
Toujours est-il
Qu’on est finalement
Sorti.
Il faisait à l’extérieur, on l’avait deviné, très frette.
 
Par la suite et sans trop y penser,
On a commencé
À pelleter.
Et comme d’habitude,
 
Une fois dehors,
Une fois le pelletage commencé,
Une fois revigoré par l’air frais extérieur,
Voilà qu’on s’est tapé une séance de pelletage de deux heures.
 
On était bien, tôt ce matin, à pelleter la neige.
Le plus dur par contre,
Ce fut de franchir le seuil de la porte
Qui donne sur l’extérieur
 
Et de laisser à l’intérieur,
En refermant la porte derrière nous,
Toutes nos bibittes
Qui s’opposaient à notre volonté d’enlever nos pantoufles.
 
 
Nadagami
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Bientôt l'hiver

18/12/2019

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​Tombe
Sur le village
Qu’a déserté le vent
Un éparpillement
 
Constant et ordonné
De flocons.
Un chien
Aboie.
 
Devant la maison passent,
Autant vers le haut que vers le bas
Du village,
Quelques très rares voitures
 
Accompagné qu’est leur déplacement
Des bruits coutumiers
De moteur et de chuintement des roues
Qui brisent le silence de la rue.
 
Ici et là,
Devant et derrière la maison,
Des ormes
Arborent leurs branches
 
Immobiles et effeuillées
Comparables qu’elles sont
Aux jets d’une fontaine d’eau
Qu’un froid glacial aurait pétrifiés.
 
La chute constante
Des flocons
Se transforme
Pour n’être maintenant
 
Qu’un empoussièrement
De fins points blancs.
En même temps,
Se désagrège
 
Le couvert nuageux
Au travers duquel
Perce le halo lumineux
De l’astre de jour.
 
En-dessous,
Dans des tons dégradés de gris,
Les flancs étagés des montagnes
S’arrachent
 
De la nébulosité décroissante
De la chute de neige affaiblie.
Voilà que la rue s’anime.
L’heure du dîner approche.
 
-- -- --
 
Les heures ont passé.
Le ciel est demeuré obscurci.
Présentement, une brise légère souffle de l’ouest.
Jamais il n’a cessé de neiger.
 
 
Nadagami
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Je le dois à mes doigts

17/12/2019

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​Ce que nous,
Les doigts
De ces deux mains,
Avons à dire?
 
Que c’est nous
Qui enfonçons
Les touches
Du clavier
 
Alors que nous répondons,
En appuyant dessus,
À l’aboutissement
D’un influx
 
Né
D’une nécessité
Qui consiste à abandonner
Sur une feuille
 
Une succession
De lettres alignées
Devant former
Tout d’abord,
 
Des mots,
Ensuite des phrases
Qui regroupées deviennent des paragraphes
Et enfin,
 
Des pages entières
De mots
À lire
Révélant,
 
Après avoir été tirés
Du noir constitutif
De l'informe inspiration,
Une réalité unique
 
En soi,
Comme tous les doigts
De toutes les mains existantes en produisent,
Partout et tout le temps.
​ 
 
Nadagami
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Au réveil

16/12/2019

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​Au réveil,
Pieds nus
Dans la noirceur,
Le plancher est froid.
 
Le vent,
Qu’on devine,
Fait craquer la maison,
Soulève la neige déjà tombée,
 
Frappe de son souffle
Les branches dénudées.
Au réveil,
Le froid,
 
Qui confine au silence,
Qui a fait naître du givre sur les vitres des châssis doubles,
Qui, en suivant les lignes latérales des ongles,
Gerce la peau du bout des doigts.
 
Au réveil,
Un ciel dégagé,
Les lueurs franches du jour levant,
Une limpidité de l’air
 
Qui nous fait ressentir même en-dedans
Le froid qui sévit à l’extérieur.
La maison est froide,
Mais on l’oublie.
 
Au réveil,
On le sait depuis hier soir,
Du pelletage nous attend dehors,
En dépit du temps glacial,
 
Du vent,
De l’heure si matinale.
Le silence
S’impose.
 
On s’habille.
On sort.
Il fait froid.
De la neige au sol,
 
Il y en a moins que prévu.
Pour dire vrai, il fait non pas froid, mais très très froid.
Qu'importe!
Maintenant qu’on est dehors, on s’y fait.
 
 
Nadagami
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