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Cinq cent cinquante-quatre

23/12/2024

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​Mettre un terme;
Couper les ponts;
Rompre les liens;
Voilà, c’est fini!
 
Depuis un hier insaisissable parce que trop lointain :
Aujourd’hui, on passe à autre chose.
On attend depuis plus de vingt ans.
Sauf que là, on n’en peut plus de la souffrance de l’attente.
 
Les jours fort nombreux ont passé depuis la cassure
Et le reste de ceux à venir continue de décroître,
Justement,
Pour grossir le nombre de jours passés.
 
Attendre
Que le temps fasse son oeuvre
Pour, paraît-il, que celui-ci
Puisse arranger les choses...
 
Ce n’est pas vrai. Pour ravaler, peut-être. Mais pour arranger?
En tout cas, pas selon ce qu’au départ on a souhaité.
Voilà quand même longtemps, on nous a habilement appris à être sage.
Tsé! Du genre de celui de celle qui ne demande jamais rien,
 
De celui de celle qui se contente de ce qu’on lui donne sans rechigner,
De celui de celle qui en vient à glorifier l’émancipation rachitique.
Sauf qu’est enfin établie la marque temporelle à partir de laquelle
On ravale une dernière fois avant de passer à autre chose.
 
On est d’une lenteur incommodante pour nous-même.
Mais quand on a peu
Et que c’est une partie de nous-même qu’on doit laisser derrière nous,
À l’exemple de l’érable qui à l’automne se départit de son feuillage :
 
On oublie que seules les feuilles tombent, pas l’arbre en entier.
D’être sans cesse ramener à un ordre relationnel qui nous désavantage,
On finit par oublier que toujours revient le printemps.
Journée d’automne à saveur printanière juste avant le début de l’hiver.
 
La neige, pour ce qu’il en reste, se transforme en eau fuyante.
Demain, il faudra bien reprendre là où (quand?) on s’est arrêté.
On a si longtemps attendu...
Tellement qu’on ne sait même plus, en fait, c’est quoi attendre.
 
 
Nadagami
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Cinq cent cinquante-trois

15/12/2024

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​Assis on est et tout à coup, de nous dresser sur nos jambes.
Et après un soubresaut de prise de conscience de soi
Devant en principe nous convaincre de notre débordante fébrilité,
De nous rasseoir.
 
Écho silencieux qui se répercute entre deux murs invisibles.
C’est juste qu’il nous faut reprendre là,
Sans pour autant chercher à en comprendre la raison,
Où cette envie de déverser nos états d’âme nous commande d’être.
 
L’hiver :
Après des heures de relâchement au profit d’une régurgitation automnale,
La saison des neiges s’est remise à la tâche d’être ce qu’elle est.
Mais ô combien est triste à regarder cette saison froide qui
 
Depuis quelques années peine à se démarquer de celles qui l’encadrent :
Voilà qu’il fait un froid terrible;
Puis, en à peine quelques heures, à l’extérieur,
L’hiver qui se dématérialise au profit d’un soubresaut automnal;
 
Les heures, les jours passent et le froid polaire d’être de retour;
Sauf qu’à trois journées de froid mordant leur succèdent celles
Qui nous font, cette fois-ci, rêver au printemps.
Tout près, sur les aires de stationnement, se garent nombreux
 
Les automobilistes indifférents que tourne le moteur de leur véhicule.
Consomment donc de l’essence les moteurs des véhicules stationnés.
Passent les jours, les mois, les années...
Et les conditions météo qui ne cessent de se dégrader.
 
Tous les jours, des deux côtés de la rue Principale émane le ronron
agaçant des moteurs des autos et camionnettes garées,
Des camions, utilitaires, motoneiges et côte-à-côte également à l’arrêt.
Trépasse le temps.
 
Le genre humain m’ensevelit de désespoir.
Fustigé je suis
Par ce qui semble être le mot d’ordre suivant :
« Je suis car je te suis et puisque tu le fais, je le fais itou! »
 
Quand la normalité imposée rend tout anormal.
Passe le temps
Et passent les saisons
Que bientôt on ne saura plus distinguer les unes des autres.
 
 
Nadagami
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Cinq cent cinquante-deux

12/12/2024

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​Même pas!
On n’y pense même pas
De toujours y aller du même pas.
Pas même moi!
 
Le vide;
L’absence;
L’insondable;
Et la conscience d’être qui baigne là-dedans.
 
Il n’empêche malgré tout qu’il faut toujours bien finir par y aller
En ces espaces
Dont nous soupçonnons l’existence
Et bien que la raison encourage plutôt une approche relevant du déni.
 
Passe par là!
Pas par là... Non!
Mais bien par là.
C’est cela : par là.
 
Des mots
À la suite incongrue
Qui s’accrochent à la feuille
Pour petit à petit et en partie la recouvrir.
 
Aucun plan de travail.
Le but :
N’en avoir qu’un seul, soit celui d’en n’avoir aucun autre.
Devant :
 
Le néant
N’ayant que le nez.
Et tout autour, autant au-dessus qu’en-dessous?
L’inconnu bien senti.
 
Une lettre; un mot; enfin une ligne.
On avance.
Seul.
C’est notre monde, notre réalité, notre existence.
 
Que d’efforts inconscients déployés afin de nous éloigner de nous-même;
Encore aujourd’hui.
C’est que nous sommes lettres, mots, phrases
Ainsi que danger intrinsèque tiré de la fusion de ces trois composantes.
 
 
 Nadagami
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Cinq cent cinquante et un

9/12/2024

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​Parce qu’il en est ainsi :
Les mots;
Dessiner des lettres;
Écrire.

Quoique s’abandonner à la rédaction
C’est, en quelque sorte, partir à l’aventure.
Mais si au moins, à un moment donné quelconque, on avait pu
Choisir.
 
En fait, choisi on n'a pas mais pas pantoute!
D’un autre côté, qui peut prétendre avoir vraiment eu le choix?
La vie,
Ce n’est que l’écoulement ininterrompu d’années jusqu’à ce qu’on plie :
 
Tout d’abord, ce sont celles, les années, qui ont été;
Ensuite, ce sont celles, toujours les années, qui seront.
On écrit sans trop savoir,
Pour nous maintenir à la jonction de ce qui a été et de ce qui sera :
 
Soit là où nous mènent nos mots,
De ce à quoi on se raccroche et qui nous raccroche.
Je ne fais qu’écrire,
Que regarder les mots naître...
 
Que regarder les mots n’être
Qu'en fonction de ce qu’ils ont à dire, à dévoiler, à capter du vide
Et accrochés par la suite qu’ils sont à une ligne
Sans que je ne sache vraiment d’où ils viennent,
 
Mais que je me sens, malgré tout, contraint
De fixer sur une feuille lignée
Et à l’aide d’un stylo,
Tenu prisonnier qu’est celui-ci à la jonction regroupée des extrémités

Du pouce, de l’index et du majeur
De ma main (dans mon cas) droite.
Puis voilà qu’il se met à pleuvoir, neiger, grésiller des mots
 En cet instant même d’un instant qu’on a remis à plus tard,

De ce tard obligé qui aujourd’hui est.
Mais câline que, immanquablement et journalièrement, je me demande :
Pourquoi cé faire que je me sens obligé d’écrire parce que,
Tsé, han, au plus profond de ç’que chuis : « J’eul sé pas! »
 
 
Nadagami
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Cinq cent cinquante

4/12/2024

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​Chute neigée de lettres dont certaines se fixent
 Aux lignes invisibles de la page.
La précipitation est constante.
Naissent dépourvus de toute garantie de survie,
 
L’un après l’autre,
Les mots.
Ici et là sans trop en principe nous malmener
(Quoiqu’à leur lecture à un possible bouleversement on s’expose),
 
Les lettres flocons
Qui donnent corps aux présents mots,
Bien que d’une légèreté quasi insaisissable,
Peuvent à un moment quelconque
 
Nous envahir de la valeur intrinsèque de leur signification,
Ensuite nous paralyser et après,
Nous priver de toute possibilité de rétroaction :
En somme, les lettres flocons nous contraignent à voir.
 
Que faire alors?
Bin... on attend que ça passe.
Du couvert nuageux brumeux neigeux s’échappent encore les flocons
Qui composeront la suite finale des présents mots :
 
Fins points fuyants blancs en chute libre
Se métamorphosant en lettres écrites
Qui,
Plus tard après leur fixation à une feuille lignée,
 
Seront tout d’abord tapés pour ensuite être
Lus, lus et nécessairement rerelus pour fin de polissage.
Tout doucement et à l’insu de la conscience,
Se glissent entre les lettres des mots d’autres flocons
 
Depuis la grisaille nuageuse d’une fin d’après-midi
Du mois de décembre naissant.
Continuent donc à transpercer la pénombre ambiante les flocons
Et à se fixer à la feuille les lettres de mots en devenir.
 
Avalé par le couvert nuageux, le versant montagneux n’est plus.
Les lumières colorées noëlleuses bordent ici et là la rue Principale.
Se font plus nombreux les clients à l’épicerie.
La neige n’a de cesse de s’accumuler sur les toitures.
 
 
Nadagami
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