S’éteignent au loin les sons combinés d’une auto passée.
Village endormi.
Raideurs musculaires.
Vent d’est.
Rasage : faudrait bien.
Décousu le contenu.
Ainsi va la vie.
Ce matin j’ai le mot tapé
Qui a tourné
Comme le lait
D’une chaudronnée chaude
De soupe aux tomates.
Il y a des jours comme ça,
Comme celui d’aujourd’hui
Alors que le ciel est gris
Et qu’on s’attarde au fait qu’il, le ciel, est,
Comme il a été et qu’il sera sans qu’on ne s’y arrête,
En haut, au-dessus.
Et aussi que, aujourd’hui, il n’est pas bleu puisque gris.
On est quand même bien.
Du vent?
Pas pantoute!
Les mots éclatent sur la feuille
Tels des gouttes de pluie
Qui tombent
Où les conduit
Le hasard de leur chute.
Sauf qu’il ne pleut pas alors que tantôt il pleuvait.
Ainsi va la vie.
Être l’être à être.
J’éclate.
Rasage : faudra bien que j’aille me planter devant le miroir.
Y’a du travail qui m’attend dehors.
Oui, les mots :
Mais pour éviter que les mots ne deviennent maux,
Il faut parfois,
Physiquement,
Faire ce qui doit être
Fait
Pour pouvoir
À nouveau
S’asseoir
Devant l’écran pour y voir apparaître les mots tapés.
Voilà.
Je monte.
Devant :
Le visage à raser.
nadagami