C’est parce qu’il y a beaucoup à faire dehors,
C’est parce qu’on a les yeux fatigués par trop d’écran d’ordi,
C’est parce qu’on se sent moins inspiré.
On écrit moins.
Un vide.
Un creux.
Et parfois on se demande : pourquoi?
L’utilité de l’acte :
Pourquoi écrire si toujours au bout de la ligne il y a le vide?
Et quand il fait si beau
Et que l’hiver a été, comme toujours, si long,
Pourquoi s’encabaner pour écrire?
Et il y a les oiseaux qui reviennent,
Les fleurs sauvages tout partout,
Les arbres fruitiers qui fleurissent.
Faque la vraie question :
Pourquoi rester en-dedans les doigts au-dessus du clavier?
Il y a aussi qu’on se sent déconnecter,
Qu’on peine à comprendre le quotidien à la grandeur de la planète.
Il y a aussi qu’on s’émeut moins face à nos propres mots.
Du moins, de ce temps-ci.
Mais on continue,
Parce qu’il y a nous,
Ce qui est en nous,
Et tout ce qu’il y a autour de nous.
Hier,
En revenant de Sainte-Claire,
Tout autour alors qu’on roulait,
L’infini.
Puis, soudain, devant,
La Baleine depuis le haut de la côte Saint-Roch.
Sont curieux les gens ici.
Tout ce qu’il y a de plus beau,
Les gens ne le voient pas, ou plus.
Ils préfèrent les moteurs qui pétaradent.
Nadagami