Au moyen d’une fourche bêche,
On s’attaque aux pissenlits.
Où nous sommes?
Ici et ailleurs.
Après avoir enfoncé les dents de l’outil dans la terre,
On soulève le plant choisi par un mouvement de levier
Pour que soient arrachables la fleur et, du moins en partie, sa racine.
Il y en a beaucoup; vraiment.
Et tandis qu’on arrache les plants,
On est là
Sans y être.
Nous accompagnent des corneilles,
Un trio,
Qui ont fait leur nid
Au sommet d’une épinette qui se trouve sur le terrain d’un voisin.
Les oiseaux
Semblent s’être habitués
À notre présence
Alors que se déplaçant sur la pelouse elles se tiennent près de nous.
Finalement,
On a arraché des pissenlits
Au cours de l’avant-midi et, ouf, de l’après-midi.
Ce n’est pas possible comme il y en a de ces fleurs jaunes.
Soudain vers le milieu de l’après-midi,
Un vent fort s’est mis à souffler
Tandis qu’une masse nuageuse menaçante
Surplombait les montagnes plus au sud.
On s’est alors précipité
Pour mettre à l’abri les plants de tomates
Et toutes les fleurs en pot.
Une fois le tout complété, la pluie s’est mise à tomber.
Si on s’est précipité,
C’est parce qu’on a écouté le vent qui a soufflé tout à coup trop fort.
Dans le cas contraire, en somme si on s’était raisonné,
On aurait été obligé de rentrer sous la pluie et le vent les plantes.
Nadagami