On n’y pense même pas
De toujours y aller du même pas.
Pas même moi!
Le vide;
L’absence;
L’insondable;
Et la conscience d’être qui baigne là-dedans.
Il n’empêche malgré tout qu’il faut toujours bien finir par y aller
En ces espaces
Dont nous soupçonnons l’existence
Et bien que la raison encourage plutôt une approche relevant du déni.
Passe par là!
Pas par là... Non!
Mais bien par là.
C’est cela : par là.
Des mots
À la suite incongrue
Qui s’accrochent à la feuille
Pour petit à petit et en partie la recouvrir.
Aucun plan de travail.
Le but :
N’en avoir qu’un seul, soit celui d’en n’avoir aucun autre.
Devant :
Le néant
N’ayant que le nez.
Et tout autour, autant au-dessus qu’en-dessous?
L’inconnu bien senti.
Une lettre; un mot; enfin une ligne.
On avance.
Seul.
C’est notre monde, notre réalité, notre existence.
Que d’efforts inconscients déployés afin de nous éloigner de nous-même;
Encore aujourd’hui.
C’est que nous sommes lettres, mots, phrases
Ainsi que danger intrinsèque tiré de la fusion de ces trois composantes.
Nadagami