Jour d’épicerie!
Comme d'habitude donc, on mangera selon ce que suggère la circulaire :
En fait, plutôt selon les rabais offerts.
Nous, on tchèque les prix parce que,
Comme pour toute chose,
Une épicerie qui combine à la fois qualité et économie
Exige préparation.
Dehors,
Grisaille automnale de mois de septembre
Mais qui s’abat fin novembre :
Trop douces sont les températures.
De sols blanchis de givre, depuis la fin de l’été, il y a eus si peu.
L’herbe est à peine jaunie.
La faune aviaire migratrice s’est tout de même volatilisée.
Est donc encore présente dans la cour arrière la faune ailée sédentaire
Dont font partie, entre autres, les corneilles,
Les mésanges à tête noire,
Les étourneaux sansonnet en nuées clairsemées
Et les détestables geais bleus avec leur chant criard et perçant.
Faque... nous, malgré les bizarreries météorologiques,
On continue d’écrire...
En fait, ce sont plutôt nos doigts qui réclament une reprise de contact
Avec les touches du clavier parce que... il en est ainsi.
On dictionnairise aussi,
Consulte,
Tourne les pages de nos recueils alphabétisés de mots définis
Et souvent de nous égarer quelque part entre deux définitions.
Pour dire vrai, on se sent obligé d'avouer,
Doigts en appui sur les touches,
Qu'on ignore où nous mènent nos mots
Et comment expliquer ce besoin d'enfoncer des touches.
Écrire, taper des mots, les corriger découleraient d’une habitude?
Plutôt, quant à nous, d’une obligation
Qu’on peine à accepter parce qu'elle n'aide pas à payer l'épicerie.
Mais on sait qu'écrire, sans qu'on ne puisse l'expliquer, c’est nous.
Nadagami