Épandage de mots;
Reprendre là
Où à un moment donné quelconque l’élan s’est estompé.
Sous un ciel temporel ennuagé,
Toujours (en somme à chaque instant) davantage âgé,
S’extirpe le désir de l’absence de désir
Afin de davantage ressentir la nécessité de l’engagement :
Partir à la reconquête
D’une réalité
Qui nous effraie
Parce que contraire cette réalité
Aux principes inculqués du temps de l’enfance
(Car l’autorité parentale peut évider presque en entier
De l’âme de la progéniture
Toute envie de conscience d’elle-même).
Écrire,
Il nous faut;
Quoique cultiver le doute pour mieux le ressentir
Se révèle être parfois notre unique et véritable héritage.
Le temps passe.
Nos mots s’acharnent à douter de la trajectoire linéaire de l’écriture.
Parce qu’écrire...
Bof!
Passons outre surtout que l’enfonçage de touches nous est recommandé,
Sur une base quotidienne et chaque fois que l’envie se manifeste,
Ainsi que manger et dormir
Pour, bien entendu, davantage écrire de plus en plus précisément.
Le vent souffle égal,
En dépit de son absence
Qui se répand
Et de la soufflerie impossible de son souffle malgré tout ressentie.
Temps qui fuit.
Nous semblent si lourdes les secondes.
On reprend :
Passent... les (secondes devenues) lettres des mots tirés du néant.
Nadagami