La rencontre mitoyenne
De l’ombre du feuillage d’un érable et de la lumière de l’astre de jour
Dessine une ligne nette,
Une démarcation,
Insaisissable,
Que réussit pourtant à agiter
La brise légère.
Insaisissable certes la démarcation;
Toutefois, sans cesse mouvante.
De chaque côté
De cette linéarité qui impose un jeu de complémentarités :
Ombre et clarté;
Fraîcheur et chaleur;
Atténuation et éclatement.
Toujours, entre les deux, cette insaisissable ligne,
Dont la présence est incontestable
Et qu’on peut donc suivre des yeux,
Mais à la condition
Qu’elle-même nous saisisse afin qu’en surgisse
L’existence de l’inexistence
Séparatrice.
Un jour,
Voilà longtemps,
Soufflait
Une brise
Que, à un moment précis, on a su découvrir douce,
Mais d’une douceur qui nous est apparue à cet instant vivante
Et qu’on a pu deviner ainsi puisqu’il nous semblait devoir à la fois :
L’observer,
L’écouter,
La ressentir.
D’un côté, une surface frappée de la lumière du jour;
De l’autre, l’étendue ombrée que dessine le feuillage d’un érable;
Entre les deux, sur le sol, mouvante :
Une insaisissable ligne observable.
Nadagami