Tout d’un coup,
La confiance se disloque, s’effrite et enfin fuit
Telles les gouttes de pluie tombantes absorbées par un sol sablonneux.
Demain, se demande-t-on en cet instant précis, sera fait de quoi
Alors qu’aujourd’hui est à peine entamé?
Écrire :
Nous voilà, en ce moment, confronté à cette incontournable obligation.
Un jour,
On constate qu’il n’y en aura pas d’autre à venir;
Ce jour,
C’est le dernier parce que c’est toujours le même qui se poursuit.
Bin oui!
Sauf que ce n’est pas une reprise débile d’un scénario identique,
Mais bien une continuité, un emboîtement, un enchaînement
Composés d’une interminable enfilade de blocs temporels Jour/Nuit.
Depuis l’ouest,
La brise;
Depuis l’est,
La lumière du jour levant.
Pour être un
Il faut être deux;
Pour être un,
Il faut être d’eux.
Bin oui!
J’aime cette langue venue de France,
Même si je ne suis pas Français
Et même si on me répète que l’avenir appartient à une autre langue.
Un jour,
Alors que j’en restais près,
J’ai écouté le fleuve
Qui m’a fait comprendre que, pour couler, il avait besoin de deux rives.
Un jour,
J’ai découvert que cette langue qui est mienne n’est pas neutre
Et que pour s’écouler, tel un fleuve, elle avait besoin de deux rives :
D’un côté, le masculin; de l’autre, le féminin.
Nadagami