Dehors,
Sur « elle »
« il » pleut.
Un jour,
Voilà longtemps,
Tellement longtemps
Que même le temps ne s’en souvient plus,
Voilà donc que,
En ce temps si lointain de celui présent,
« il » et « elle » auraient profité d’un espace-temps
Pour s’extirper d’un monde exempt de toute emprise temporelle.
Mais cette fuite est survenue il y a tellement longtemps
Que ni « il » ni « elle »
N’osent en parler et prétendre qu’existe un monde intemporel.
Dehors, « il » pleut sur « elle ».
Lui, « il », n’est, semble-t-il, qu’eau
Qui, pour maintenir sa présence, se tranforme en rondeur,
Jaune, visible durant le jour,
Qui va d’est en ouest pour disparaître au gré de la nuit.
Quant à « elle »,
On la devine, la ressent, la réclame autant qu’on peut la honnir,
Quoiqu’on soit contraint d’attendre la nuit pour retrouver sa blancheur,
Mais que pour mieux nous surveiller, voilà qu'on la découvre diurne.
Tombe depuis les nuages la pluie;
Ruisselle sur le sol,
Sous la couverture nuageuse et sous la mélancolie bruineuse,
L’eau venue de « il pour elle ».
« il » tombe.
« elle », l’hiver enfin achevé, la voilà transformant le sol.
Question :
Comment être « un sans être au préalable deux » comme « il et elle »?
Un jour, comme ça,
Soudainement et magiquement,
L’envie d’écrire.
Sur le coup, on n’a rien compris. Aujourd’hui? Pas vraiment plus.
Nadagami