« Il »?
Ah!
Quelqu’un appuie sur un accélérateur.
Gronde alors un moteur dont les vomissures tapageuses
Inondent l’environnement immédiat du véhicule.
En même temps tout autour et sans arrêt,
« Il » pleut.
On s’en tape.
Vrombissements assourdissants qui s’éloignent et qui enfin s’éteignent.
Mais qui est ce « il »
Qui pleut?
Sauf que là, tout à coup en cet instant précis, de pluie
Il n’en tombe plus
Bien que le « il » de « il n’en tombe plus »
Soit le même que le « il » de « il pleut ».
Temps frais,
Très,
Presque automnal,
Qui nous fait ressentir en rappel traumatisant le froid de l’hiver.
Quant à ce « il »,
Toujours celui qui s’obstine maintenant à tomber en minuscules gouttes,
Et si minuscules qu’on les dirait flottantes,
Le voilà tombant sans tomber en ce temps pas chaud et très humide.
Tout à coup, on se sent fatigué, physiquement,
Désireux de renouveau, mentalement,
Quelque peu démotivé, consécutivement,
Déboussolé, conséquemment.
Sans doute est-ce en raison de l’âge, du nôtre,
De la conscience qu’on a de plus en plus de celui-ci,
Qui, en pleine nuit une fois réveillé, nous empêche de nous rendormir,
Qui nous confronte à nous-même et à celui inventé qui se fissure.
Dehors,
À travers le froid humide coincé
Entre un ciel ennuagé et un sol gorgé d’eau de pluie froide,
« Il » qui continue de pleuvoir.
Nadagami