Ce qu’on craint,
Et surtout,
Ce qu’on a appris
À craindre
Avec le temps.
Soubresaut en pleine nuit :
Un rêve,
Inattendu, dérangeant, disconvenant.
(Parce que depuis longtemps nos rêves,
Du moins les plus marquants,
On en tient compte.)
Tout à coup donc,
En pleine nuit,
Un rêve,
Bref,
Banal,
Qui,
Sans être un cauchemar,
Nous réveille.
Mais très vite,
On se rendort.
Au réveil,
Tout se déroule comme d’habitude
Jusqu’à ce que tout à coup et entre deux riens,
De remonter à notre conscience
Les images du rêve
Qui ont suscité notre réveil au cours de la dernière nuit.
En fait,
Ce n’est qu’une scène,
Brève,
Qui relève, croit-on tout d’abord, de l’anachronisme.
Toujours est-il qu’on finit par oublier parce qu’on n’y comprend rien.
Sauf que quelques jours plus tard,
Alors qu’on s’adonnait à on ne sait plus à quoi...
Défile à nouveau la scène rêvée qui nous a réveillé.
Nadagami