Et de rêver ne se prive,
Quoiqu’il lui arrive
D’être submergé de craintes excessives.
C’est peut-être en raison du froid,
Voilà qu’en ce moment même il se sent à l’étroit.
Coincé sans pour autant l’être, s’impose malgré lui l’effroi
Qui tend à le paralyser et à le rendre maladroit.
Sauf qu’il s’est juré ce matin
De ne plus jamais être le pantin
D’un patron portant chemise de satin
Et qui exige que, face à lui, on joue à la catin.
Vivant aujourd’hui plus près du ciel bleu,
Il se considère, sans pouvoir l’expliquer, être moins branleux,
Bien que toujours chialeux,
Et accepte sans rechigner sa charge de pelleteux.
Face au passé, il demeure morose bien que ce qui suit on le lui ait dit
Et, en maintes occasions, redit :
Jamais on ne reçoit tout le crédit
Équivalent à l’effort offert et à tout coup prédit.
Pour oublier ces temps affligeants, quelques coups de pelle
Dans la neige rebelle
Pour qu’ensuite la cour soit belle
Et en attendant que la neige au sol se renouvelle.
Aujourd’hui ses tristesses du passé, au loin
Il s’efforce de les repousser alors qu’assis seul dans un coin,
En dépit de tout ce dont au cours de sa vie il a été témoin,
Il comprend que de sa personne il a omis de prendre soin.
Mais beau temps mauvais temps, tous les jours il faut faire.
Par contre, survient souvent l’obligation de devoir tout défaire.
Puis, il y a nécessité de refaire
Et par la même occasion, de parfaire.
Dire...
Écrire!
Médire?
Mais surtout : éviter de se contredire.
Nadagami