Fort et ponctué de rafales sifflantes,
Oblige à toutes sortes de contorsions
Les branches des arbres
Sans arrêt ballotées depuis tôt ce matin.
En même temps,
Tintent sur les vitres
De petits débris de branches brisées qui sont charriés
Avec les feuilles jaunies libérées du couvert de neige en partie fondu.
Bien qu’il mouillasse,
Le rayonnement de l’astre de jour
Réussit à percer le couvert nuageux
Et à dessiner des ombres d’un gris léger sur le sol.
Tout indique qu’on aura droit,
Pour une partie de la journée,
À des vents capricieux et soutenus
Qui génèrent des hululements lugubres
Et des sifflements plaintifs,
Accompagnés de tourbillonnements de feuilles desséchées.
En même temps toutefois,
Seront soumis à l’action dévastatrice du vent
Les bancs de neige
De moins en moins blancs et imposants,
De plus en plus grisâtres et fragilisés.
Petit à petit au-dessus du village et des montagnes,
Le couvert nuageux tend à s’épaissir
Et celui-ci de filtrer davantage la lumière de l’astre de jour.
Le temps s’assombrit.
Les vitres exposées au vent,
Recouvertes depuis ce matin d’une couche de fines gouttelettes
Très rapprochées les unes des autres,
Exhibent de plus en plus de longues traînées d’eau ruisselante.
Quant aux feuilles à l’automne tombées,
Encore les charrie et les soulève le vent.
On dirait qu’elles se sauvent en s'élevant au-dessus du sol
Comme si la crainte d'être à nouveau enneigées les pressait à déguerpir.
Nadagami