En fait, c’est d’indifférence dont il faudrait traiter.
C’est tannant parce que ces années d’éducation nous collent à la peau.
Et plus on avance en âge, plus elles deviennent un fardeau.
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Les feuilles tombent,
Les couleurs succombent.
La chaleur déferle
Dans la cour qu’ont quittée les merles.
Bruissement continu
Des feuilles retenues
Par les branches
Que le vent écréanche.
Soudaine turpitude
Des vicissitudes
De la vie
Qui minent nos envies.
Écréancher
Qui signifie déhancher.
Mais sur la page brouillon, en rouge le mot est souligné
En raison d’une enfilade de rectitudes désalignée.
Le doute,
On le redoute
Alors qu’il se glisse
Empreint de malice.
Et de poursuivre en zyeutant le sol piqué de feuilles
Des arbres frappés par le deuil
De la saison estivale
Devenue, en peu de temps, automnale.
Souffle encore le vent
Alors que, relevant
Du cycle des saisons,
De la fin de l’été on se fait une raison.
Une peu comme nos mots
Qui nous causent des maux,
Parce qu’ils font naître le doute
Et il s'ensuit que de ces mots, les nôtres, leur usage on redoute.
Mais en employant notre vocabulaire,
Témoin de notre présence plusieurs fois séculaire,
Du doute tout d’abord né de l’usage des mots d’ici
Surgit un processus d’individuation finement éclairci.
Nadagami