Du très ordinaire mais quand même correct
Quotidien
Qui peut être celui de n’importe qui
Alors que dehors,
Depuis tôt ce matin,
Il neige
Et que fond celle déjà au sol.
Temps platte à l’extérieur,
Déprimant même,
Qui prédispose
Au confinement.
Donc,
Tout se passe à l’intérieur
Alors qu’on a les yeux
Tournés vers l’extérieur.
Mélancolique journée de congé il en résulte,
Poigné qu’on est en-dedans
À attendre que le temps passe
Bien que de toute manière il passe sans qu’on n’ait à attendre.
Ce qu’on fait, là, en ce moment?
Après avoir lu,
Jeté combien des fois on l’ignore des coups d’oeil par les fenêtres,
S’être demandé quand la neige se mettra à finalement tomber,
De toute évidence on tape des mots,
Sans trop savoir pourquoi,
Sans doute parce qu’on en a envie
Et parce qu’aussi on se sent coupable quand on n’en tape pas.
Oui,
Coupable,
On se sent.
Faqu’on tape.
La lumière du jour décline.
Le chien des voisins d’en face jappe.
Montent et descendent la rue des voitures.
Taper des mots nous fait du bien.
Nadagami