En raquettes
Sous un ciel
Abandonné
À des nuages
En sursis.
Devant,
Un passage
Déjà emprunté.
Le fond
Est de glace
Et compacté.
On entreprend
La montée.
Très vite
Reprend
Préséance
La neige
Sur la glace
Et plus d’aisance
En découle
Pour la marche.
La montée
Se déroule
Dans une forêt
D’épinettes
Où sur le sol
Apparaît
La présence
D’une faune
Bien visible
En notre absence.
Sur nos pas
Il est décidé
De ne pas revenir.
Dans ce cas,
La clairière
Qui s’étend
Devant deviendra
Notre avancée dernière.
Le ciel se dégage.
Le point de retour
Atteint, pas plus loin
On ne s’engage.
Plus haut derrière,
Les éoliennes.
Devant nous,
Aucune barrière
Et de redécouvrir
Plus bas les champs
Blancs de neige.
Il est temps de repartir.
Le ciel ennuagé
Tourne au bleu.
Au sol, par le vent
Une neige ravagée.
Pour l’oeil, invisibles
Sont les oiseaux mais,
Que rendent présents
Leurs chants audibles
Comme au loin
Le vrombissement
Des motoneiges
Nombreuses dans le coin.
Enfin, sur nos raquettes
Au milieu de la forêt,
De tous nos tracas
On a fait maison nette.
nadagami