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Deux jours presque trois loin du blogue et je me suis posé la question : le blogue, je poursuis?
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Je me la suis posé au cours des deux presque trois derniers jours et ce matin, j'y ai répondu : j'ai à peine les yeux ouverts, un peut-être plus que l'autre, que je me retrouve assis face à l'écran de mon portable le bout des doigts attendant l'ordre d'enfoncer les touches qui feront apparaître les lettres servant à construire des mots. Et soudain ramenée sur le dessus du paquet l'idée de cette histoire du gars qui n'avait pas d'histoire à raconter.
Le titre : L'histoire du gars qui n'avait pas d'histoire à raconter.
Il n'y a pas de début, ni de fin. On commence ici à lire l'histoire bien que, en réalité, l'histoire ne commence pas ici puisque c'est une non-histoire qui est relatée.
Le fils aîné de la femme qui demeure en face de chez nous est parti travailler avec sa mère ce matin. Très tôt, je les ai vu monter dans la voiture de la mère, chacun ayant à la main un sac à lunch, leur dîner. J'en ai déduit que le fils de la voisine d'en face a abandonné ses études à la faveur d'un emploi permanent.
Ma conscience repose sur l'irrationnel. Par contre, ça fait beaucoup trop longtemps que je ne cesse de me redire que je dois écrire chaque fois que l'occasion se présente, comme si écrire était pour moi un emploi permanent, comme si, et à l'exemple du fils de la voisine d'en face sur qui je projette mes idées de réalisation, j'abandonnais tout, comme si je mettais tout de côté pour me consacrer qu'à l'écriture.
Ça me fait peur. Oui l'écriture j'aime mais elle ne nourrit que trop rarement son homme. D'un autre côté, ce n'est pas ce que rapporte l'écriture qui détermine si du temps doit être consacré à la rédaction de mots. Le besoin d'écrire des mots surgit pareil à la pluie qui tombe du ciel : à un moment donné ça tombe, il faut que ça tombe, les gouttes de pluie comme les mots écrits.
La différence toutefois est que je ne crains pas la pluie; le mot à écrire, oui.
Daniel verret